3 questions à Jean-Michel Donner
PDG de Lenovo France et Afrique francophone
Publié le 7 novembre 2006 Lecture : 1 minute.
Jeune Afrique : Quelles ont été les étapes de l’internationalisation du groupe Lenovo ?
Jean-Michel Donner : Elle a démarré en mai 2005 avec le rachat par le groupe chinois Legend de la branche PC du constructeur américain IBM. C’est à ce moment-là que l’entreprise a pris le nom de Lenovo. Auparavant, son activité se limitait au marché chinois. Cette société est née en 1984 comme revendeur de matériel informatique. Dix ans plus tard, elle est devenue constructeur, avant de s’ouvrir à l’international il y a un peu plus d’un an.
Vous avez un bureau à Casablanca, d’où vous visez l’Afrique francophone, et une implantation en Afrique du Sud. Pourquoi vous intéressez-vous au continent ?
L’Afrique est un marché à fort potentiel. Les besoins en matière de technologies de l’information et de la communication y sont énormes, dans l’éducation par exemple. Comme d’autres pays émergents tels que l’Inde, le Brésil, la Chine ou la Russie, l’Afrique et, en particulier le Maghreb, sont en outre des espaces de forte croissance économique. Alors que la hausse du PIB ne sera que de 2 % ou 2,5 % cette année en France, les prévisions pour le Maroc dépassent les 7 %. Il en résulte forcément un effet positif sur l’investissement informatique.
N’y a-t-il pas un problème de moyens qui bloque le développement du marché ?
Le pouvoir d’achat est certes trois, quatre ou cinq fois plus faible qu’en Europe ou aux États-Unis. Mais quand je vais à Rabat ou à Casablanca, je suis toujours frappé par le grand nombre de publicités pour des téléphones mobiles ou pour des écrans plats. Il y a donc une propension considérable à s’équiper. Je note que des dispositifs financiers destinés à permettre aux ménages d’acheter des biens informatiques se mettent en place. Pour mon collègue Mohamed Benamar, responsable du bureau au Maroc, c’est le signe que de plus en plus de parents sont prêts à faire le nécessaire pour que leurs enfants aient rapidement un accès personnel aux technologies de l’information.
