Côte d’Ivoire : le dialogue politique reprend, avec les partis de Bédié et Gbagbo

Deux ans après son lancement, le dialogue politique est à nouveau sur les rails, mené par Patrick Achi. Le PDCI et le PPA-CI ont accepté d’y participer.

Patrick Achi, en août 2021, à Paris © ERIC PIERMONT/AFP

Patrick Achi, en août 2021, à Paris © ERIC PIERMONT/AFP

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Publié le 16 décembre 2021 Lecture : 2 minutes.

Les représentants des partis politiques ivoiriens se sont retrouvés ce jeudi 16 décembre, à la Primature, lors d’une cérémonie animée par Patrick Achi, pour acter la reprise du dialogue politique dans le pays. Les débats, qui se tiendront à huis clos, débuteront mardi prochain. Le chef du gouvernement a salué une « nouvelle étape », la cinquième, dans ce processus « ouvert, transparent et inclusif » plusieurs fois interrompu ou boycotté par le passé.

Le dialogue politique a d’abord été porté par ses prédécesseurs, Amadou Gon Coulibaly et Hamed Bakayoko, tous deux décédés. Un an après la présidentielle de 2020 et alors qu’aucun scrutin majeur ne se profile à court terme, le climat semble bien plus apaisé à l’ouverture de ce nouveau round de discussions. Tous les partis d’opposition ont répondu présents à la proposition du dialogue.

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Sans tabou

« Ce dialogue consacre, comme lors des étapes précédentes, l’enracinement irréversible de la démocratie dans notre nation », a affirmé le chef du gouvernement. Il a tenu à rappeler « l’évidence du chemin accompli » depuis l’instauration de ces échanges en 2019, avec notamment des rencontres entre les leaders politiques ivoiriens, la recomposition des Commissions électorales locales et l’organisation des élections législatives de mars 2021 « dans un climat apaisé ».

Adama Bictogo a salué l’existence d’« un cadre pour tracer les sillons d’une Côte d’Ivoire unie »

La préparation des scrutins locaux de 2023 sera d’ailleurs au cœur des discussions à venir. C’est le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Vagondo Diomandé, qui aura la charge de représenter le gouvernement lors de ces rencontres, dont le calendrier et « les termes de référence » restent à définir. Les formations politiques ont jusqu’à demain soir pour établir la liste des sujets qu’elles souhaitent aborder.

« Nous souhaitons que tous les thèmes soient abordés, sans tabou, afin de trouver des solutions pour une paix et une stabilité durable », explique Georges Armand Ouégnin, le représentant du Parti des peuples africains de Côte d’Ivoire (PPA-CI, la nouvelle formation de Laurent Gbagbo). Deux sujets seront toutefois en haut de la liste des revendications du parti :  « la libération des prisonniers civils et militaires retenus depuis la crise post-électorale » et « le retour de tous les exilés ». Au nom du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), au pouvoir, Adama Bictogo a salué l’existence d’« un cadre pour tracer les sillons d’une Côte d’Ivoire unie ». Au Front populaire ivoirien (FPI), Pascal Affi N’Guessan a exprimé sa satisfaction et son espoir : « Il n’y a pas de fatalité. Si nous le voulons avec la même sincérité et une commune détermination, la Côte d’Ivoire retrouvera le chemin de la stabilité politique et de la cohésion sociale. »

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