Maroc-France : « Pour la première fois, Omar Raddad aperçoit la lumière au bout du tunnel »

La défense de l’ancien jardinier d’origine marocaine a vu aboutir sa demande de réexamen du dossier, déposée le 24 juin dernier. Elle espère maintenant pouvoir faire innocenter celui qui fut condamné il y a 27 ans pour le meurtre d’une riche veuve de 65 ans.

Omar Raddad, le 25 novembre 2021. © ALAIN JOCARD/AFP

Omar Raddad, le 25 novembre 2021. © ALAIN JOCARD/AFP

Soufiane Khabbachi. © Vincent Fournier pour JA

Publié le 17 décembre 2021 Lecture : 3 minutes.

Jeudi 16 décembre, la commission d’instruction de la Cour française de révision a signifié l’intention de la justice de rouvrir le dossier d’Omar Raddad, condamné en 1994 à 18 ans de réclusion sans possibilité de faire appel, pour le meurtre de Ghislaine Marchal, son ancienne patronne, assassinée en 1991 à Mougins, dans le sud de la France.

Omar Raddad avait été immédiatement incriminé par les enquêteurs après que les policiers ont retrouvé sur les lieux du crime l’inscription ensanglantée devenue tristement célèbre « Omar m’a tuer ». Depuis trente ans, il n’a jamais cessé de clamer son innocence.

Après quatre ans passés derrière les barreaux, Omar Raddad, un jardinier français d’origine marocaine, avait été partiellement gracié en 1996 par le président Jacques Chirac, à la demande du roi Hassan II. Cette mesure, suivie quelque temps plus tard de sa libération conditionnelle en 1998, ne l’innocentait par pour autant.

En contrepartie, le souverain avait accepté de libérer l’homme d’affaires franco-marocain Abdelhadi M’rini, condamné à dix ans de prison en 1993, et dont tout portait à croire qu’il avait lui aussi été victime d’un mauvais procès, lié à l’affaire Tabet, qui avait fait scandale au Maroc.

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