Libye : qui peut booster la production d’hydrocarbures ?
La relance de l’exploitation des champs grâce au retour des investisseurs étrangers et le développement de gisements de gaz font partie des priorités du patron de la compagnie nationale libyenne.
![Un travailleur dans une raffinerie de pétrole en Libye. © Hussein Malla/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/08/30/sipa_ap21451508_000001.jpg)
Un travailleur dans une raffinerie de pétrole en Libye. © Hussein Malla/AP/SIPA
La priorité de la NOC est la relance de l’exploitation des champs – stoppée en raison des conflits – grâce au retour des investisseurs étrangers. La compagnie nationale a ainsi annoncé, le 15 octobre dernier, la reprise des opérations de forage du puits n°B82 par le pétrolier russe Tatnef à Hamada, dans le bassin Ghadamès (dans l’Ouest)
Ce groupe avait signé un contrat d’exploration et de production en 2007. Le retour de cette compagnie revêt un aspect politique, alors que Moscou est l’un des soutiens, dans l’Est, de Khalifa Haftar, chef de l’autoproclamée Armée nationale libyenne.
Développement de gisements onshore et offshore
Mustafa Sanalla compte aussi sur la réhabilitation du champ pétrolier d’Al Mabrouk (à 100 km de Syrte), exploité par TotalEnergies, qui pourrait produire jusqu’à 40 000 barils par jour mais qui n’a jamais atteint ces volumes à cause de la situation sécuritaire.
Datant des années 1980, le projet de construction d’une raffinerie dans le sud du pays va être relancé
Il est aussi prévu le développement de gisements de gaz à la fois onshore et offshore, notamment au niveau des concessions Hamada NC7, Atshan NC200 et du champ gazier d’Aroos Al-Bahar (au large et à terre, près de Syrte).
Enfin, la NOC a ressorti des cartons le projet de raffinerie dans le Sud libyen. La construction de ce complexe, d’abord annoncée dans les années 1980 et qui nécessite plus de 500 millions de dollars d’investissements, permettrait de répondre aux besoins de la région, fortement touchée par les pénuries d’essence. La raffinerie devrait produire 3 millions de litres de carburants par jour.
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