Tunisie : Kaïs Saïed, l’opinion publique et les sondages

À chacune de leur parution, ils sont scrutés, étudiés, et abondamment commentés. Les sondages se sont installés dans la vie politique tunisienne depuis 2011 au risque de faire l’opinion, au lieu de la mesurer.

Le 25 juillet 2021, après que Kaïs Saïed a annoncé le gel du Parlement, le limogeage du chef du gouvernement et la dissolution de celui-ci. © Nicolas Fauqué

Le 25 juillet 2021, après que Kaïs Saïed a annoncé le gel du Parlement, le limogeage du chef du gouvernement et la dissolution de celui-ci. © Nicolas Fauqué

Publié le 17 décembre 2021 Lecture : 4 minutes.

Entrés dans les mœurs depuis 2011 avec la mise en place de pratiques démocratiques et d’élections libres, les baromètres d’opinion suscitent les suspicions autant qu’ils sont appréciés, et considérés parfois comme des faiseurs de rois.

La victoire de Béji Caïd Essebsi à la présidentielle de 2014, avec 58,5 % des suffrages, qui avait été annoncée à la virgule près par le cabinet Sigma Conseil, a singulièrement consolidé le rôle des instituts de sondage dans le paysage politique. Beaucoup y ont vu comme un tour de magie, quand d’autres ont contesté les méthodes des mesures d’audience et des sondages.

Mais le texte, qui aurait dû régir la profession, est resté à l’état de projet dans les tiroirs de l’Assemblée. Le vaste chantier de la refonte institutionnelle souhaité par le président de la République, Kaïs Saïed, a d’ailleurs pour corollaire une nouvelle loi électorale accompagnée d’un arsenal de textes régulateurs des médias mais aussi des sondages.

De faux sondages ont régulièrement tenté de biaiser l’opinion

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