La voie à suivre

Publié le 7 novembre 2006 Lecture : 2 minutes.

Les gouvernements passent, les plans restent En l’occurrence, il ne s’agit pas de « tirer des plans sur la comète », mais de planifier le développement global d’un pays. La Tunisie ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui sans ce choix qui a été mûrement réfléchi. Cinq ans après l’indépendance, le gouvernement a lancé le premier plan national (1961-1964) et tracé les premières perspectives décennales avec l’objectif clairement annoncé de sortir du sous-développement au bout de quarante ou cinquante ans. Depuis, dix plans de développement ont été réalisés, avec en moyenne 80 % à 90 % de réussite.

Le plan à la tunisienne, c’est l’engagement de la plus haute autorité de l’État à réaliser des objectifs consensuels dans un laps de temps donné (cinq ans). Voté par le Parlement, le plan (publié en trois volumes de 750 pages : les orientations générales, les projets sectoriels et les programmes régionaux) devient une loi qui s’impose aux gouvernements successifs. Il fixe les principales orientations, précise les priorités et définit les grands projets « afin de répondre aux aspirations » de la population. Ce plan n’est pas coercitif, à la soviétique. Il est souple dans son application : le programme de chaque année est adapté en fonction de la conjoncture nationale et internationale.

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Grâce à cette politique volontariste à moyen et long terme, qui n’exclut pas les erreurs et les corrections, la Tunisie a pu, sans grandes ressources naturelles mais avec le travail inlassable de ses hommes et femmes, multiplier par quarante son produit intérieur brut annuel (de 1 milliard de dinars en 1961 à 40 milliards en 2006), par quatre-vingt-dix le montant de ses investissements (de 100 à 9 000 millions de dinars) et par vingt le revenu moyen annuel par habitant (de moins de 200 à près de 4 000 dinars). Le taux de croissance démographique a baissé (de 3 % à 1 %) au fur et à mesure que le niveau de vie s’améliorait et que les femmes étaient de plus en plus nombreuses à travailler. Le dernier plan en date s’achève cette année (2002-2006), le prochain devrait être adopté par les instances consultatives et législatives courant novembre, et le suivant (2012-2016) est déjà en préparation

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