La rumba à l’Unesco : un pas en avant pour la politique congolaise ?
C’est une réussite avant tout symbolique, mais l’inscription par l’Unesco de la rumba au patrimoine culturel immatériel de l’humanité a provoqué une vague de joie sur les deux rives du fleuve Congo. Au point d’inspirer la politique nationale ?
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Kash
Caricaturiste, bédéiste et peintre congolais installé à Kinshasa.
Publié le 18 décembre 2021 Lecture : 1 minute.
« Joie et fierté » pour Félix Tshisekedi. « La rumba est notre identité. Sa reconnaissance internationale est une fierté et une richesse », a renchérit sa ministre de la Culture, Catherine Furaha. « Fierté », également, pour Ray Lema, qui a tout de même pris soin de souligner que l’inscription de la rumba au patrimoine immatériel de l’humanité était « méritée ». « Il était temps », a lancé en écho le chanteur Felix Wazekwa, dans un entretien accordé à TV5 Monde.
La nouvelle de l’inscription par l’Unesco de la rumba au patrimoine culturel immatériel de l’humanité a fait réagir au-delà des frontières. A’Salfo, du groupe ivoirien Magic System, a ainsi salué « la consécration d’une musique intergénérationnelle qui a su donner à l’Afrique toute la quintessence des sonorités des bords du fleuve Congo ».
Si la rumba a fait un détour par Cuba avant de revenir sur le continent, ses racines remontent à l’ancien royaume Kongo. Le mot « rumba » ne vient-il pas du mot kikongo qui désigne le nombril, « Nkumba » ? « Lorsque nos ancêtres qui ont été emmenés à l’étranger voulaient se souvenir de leur histoire, de leur origine, de leur mémoire, ils dansaient la danse du nombril », a souligné Catherine Furaha.
Dans une tribune publiée sur Jeune Afrique, André Yoka Lye, président de la Commission mixte RDC-Congo pour la promotion de la rumba, a détaillé les efforts fournis par Kinshasa et Brazzaville pour décrocher cette si symbolique inscription à l’Unesco. Ne manquant pas d’insister sur le fait que la reconnaissance – tardive – de cette culture musicale n’était finalement qu’un premier pas vers « la vraie aventure de sa promotion, de sa sauvegarde et de sa viabilité ».
Concert de louanges d’un côté, affirmation de la fierté de l’autre… De quoi inspirer une classe politique congolaise peu habituée à se voir décerner des lauriers pour sa gestion des affaires publiques ?
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