On ferme !
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L’Assemblée générale des Nations unies va ratifier, dans l’indifférence générale, la proposition du secrétaire général Kofi Annan de fermer 9 centres d’information de l’organisation en Europe de l’Ouest (dont Paris, Rome, Bonn-Berlin, et Londres), sur les 69 qui fonctionnent actuellement dans le monde. Raison (ou prétexte) invoquée : des économies budgétaires. Ils seront remplacés, le 1er janvier 2004, par un centre unique situé à Bruxelles, auquel devront désormais s’adresser les particuliers (étudiants, universitaires, chercheurs, journalistes, responsables d’ONG, etc.) pour obtenir informations ou documentation sur les activités onusiennes. Aucun des gouvernements des pays où siègent actuellement ces centres n’a élevé d’objection devant cette mesure, alors que tous prônent, surtout en ce moment, un renforcement de l’ONU et de ses moyens. Compte tenu du coût de toute implantation nouvelle à Bruxelles, de la nécessité de recaser ou d’indemniser les quelques dizaines d’employés actuels, des dépenses entraînées par le déménagement de tonnes de documents et de matériel informatique, et des frais supplémentaires de communication, l’économie réalisée ne dépassera guère le million de dollars – moins du millième du budget annuel de l’ONU, qui est de 1,3 milliard. Les partisans de l’organisation espèrent que cette réforme ne prépare pas la fermeture progressive des bureaux d’Europe centrale et orientale, voire un regroupement des centres africains à Addis-Abeba, des asiatiques à Bangkok et des latino-américains à Santiago du Chili ou à… Washington.
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