Sénégal : la BNDE démarre officiellement ses activités

La Banque nationale pour le développement économique (BNDE) a été lancée officiellement le lundi 27 janvier, au cours d’une sobre cérémonie organisée à Dakar et présidée par le secrétaire général du ministère de l’Économie et des Finances, Ngouda Fall. Cette cérémonie a été l’occasion pour Thierno Seydou Nourou Sy, directeur général de la nouvelle institution financière de revenir sur les missions qui lui ont été assignées par l’État. Il a particulièrement insisté sur la nécessité pour sa banque d’apporter une réponse aux attentes des Sénégalais à travers un financement innovant de l’économie.

Soutenir l’économie

Le démarrage des activités de la BNDE était particulièrement attendu par l’entrepreneuriat sénégalais, notamment par les petites et moyennes entreprises ainsi que les petites et moyennes industries (PME-PMI). Actrices principales de l’activité économique du Sénégal, les PME représentent 85% du tissu des entreprises, occupent 60% de la population active et assurent 30% des emplois formels du pays. La nouvelle institution aura comme principale mission de faciliter leur accès au financement.

En effet, malgré les appuis étatiques, les PME sénégalaises voient 80% de leurs demandes de financement rejetées par les institutions bancaires, handicapées la plupart du temps par l’absence de garanties, « point de blocage expliquant 51 % des rejets des demandes de crédits », expliquait Thierno Seydou Nourou Sy en août 2013.

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Le développement en ligne de mire

En outre, Ngouda Fall Kane a exhorté les responsables de la nouvelle banque à respecter les orientations stratégiques et à éviter toute autre voie hormis celle du développement. Dans un entretien avec le quotidien Le Soleil, le directeur général de la BNDE a assuré que son institution s’est dotée de garde-fous pour éviter les dérives qui ont été fatales au Fonds de promotion économique (FPE), ancêtre de la BNDE.

Ainsi, avant d’accéder au financement de la BNDE, les PME sénégalaises devront passer, au préalable, par l’Agence de développement et d’encadrement des petites et moyennes entreprises (Adepme) afin d’obtenir un certain nombre de certifications. C’est seulement après ce premier filtre que les PME pourront être éligibles aux financements. Ces derniers peuvent atteindre 300 millions de F CFA (450 000 euros) pour les PME-PMI. Au-delà de ce montant, l’aval du conseil d’administration de la BNDE sera nécessaire.