Les livres chiites sur les étals irakiens

Publié le 7 octobre 2003 Lecture : 1 minute.

« Les gens préfèrent les écrits des religieux qui sont maintenant des best-sellers », explique Abed Chindi, 40 ans, qui vend des livres sur le trottoir de la rue Al-Moutanabbi à Bagdad, montrant un recueil de quarante discours de Khomeiny. Il y a quelques mois encore, le trafic de ces livres interdits pouvait conduire en prison. La chute du régime
a permis à cette littérature religieuse de sortir de la clandestinité.
« Après le Coran, les livres les plus demandés sont Les Clés des paradis et La Lumière des
croyants, affirme, en référence à deux anciens recueils de textes religieux chiites, le directeur de la librairie Al-Nahda, Najah Hayaoui, 58 ans. « Les types d’ouvrages les plus vendus actuellement sont ceux qui traitent de religion et les manuels d’apprentissage de l’anglais et des langues étrangères », relève M. Hayaoui, qui a repris la librairie de son père, fondée en 1957, l’une des plus anciennes et des plus renommées de la rue. « Au début, nous recevions essentiellement des livres du Liban, et maintenant un peu d’Iran, parce qu’ils sont moins chers », indique-t-il.
Si la propagande baasiste a disparu, les ouvrages récents sur le régime déchu intéressent
les lecteurs, déclare un jeune vendeur, dont l’étal abonde de livres avec en couverture
Saddam Hussein ou ses proches, comme l’autobiographie du sosie de son fils Oudaï, intitulée J’étais le fils du président.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires