Google, Facebook, Microsoft : en Afrique, la « Big Tech » tient-elle ses promesses ?
Les milliards de dollars engagés par les grandes plateformes américaines suffisent-ils à développer un écosystème numérique sain et profitable à tous les Africains ? La question se pose davantage à mesure que le voile se lève sur l’influence qu’elles exercent au sein du continent.
![Nitin Kashyap, chef de produit Google de l’application Bolo, s’exprime sur scène lors de l’événement Google à Lagos, au Nigeria, le 24 juillet 2019. © Temilade Adelaja/Reuters](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2021/12/21/jad20211221-eco-bigtechafrique-1.jpg)
Nitin Kashyap, chef de produit Google de l’application Bolo, s’exprime sur scène lors de l’événement Google à Lagos, au Nigeria, le 24 juillet 2019. © Temilade Adelaja/Reuters
Avec leurs casques et leurs gilets orange, les taxis et livreurs à moto de SafeBoda sont reconnaissables entre mille dans le trafic animé de Kampala. Depuis la mi-décembre, ils travaillent avec une fierté supplémentaire à celle d’avoir été formés pour conduire en toute sécurité des engins en bon état : leur employeur a reçu un investissement de Google en capital-risque, le premier du genre pour le géant de Mountain View en Afrique. Annoncée le 15 décembre, la transaction – dont le montant n’a pas été dévoilé – a été financée par un fonds de 50 millions de dollars créé uniquement pour les jeunes pousses africaines en phase de croissance.
SafeBoda n’en est pas à sa première levée de fonds, puisque la start-up fondée par l’Ougandais Ricky Rapa Thomson, le Belge Maxime Dieudonné et l’Écossais Alastair Sussock, a déjà mobilisé 1,3 million de dollars depuis sa création en 2015. Le trio d’entrepreneurs, qui réunit respectivement un ex-boda boda – taxi-moto bien connu notamment en Ouganda et au Kenya –, un ancien consultant de Deloitte et un économiste formé à Oxford, veut profiter de ce nouveau coup de pouce pour accélérer son développement dans son pays d’origine mais aussi au Nigeria, où l’entreprise s’est lancée en mai 2021.
5 milliards levés en 2021
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