Les défis de « l’emploi des jeunes en Afrique subsaharienne » selon la Banque mondiale

Dans le rapport « l’emploi des jeunes en Afrique subsaharienne », publié le 27 janvier, la Banque mondiale souligne la nécessité pour l’Afrique subsaharienne de créer des emplois productifs et bien rémunérés pour ses jeunes.

Publié le 29 janvier 2014 Lecture : 2 minutes.

L’Afrique subsaharienne devra accueillir chaque année 11 millions de jeunes sur le marché du travail. Aussi, le sous-continent, dont plus de la moitié de la population a moins de 25 ans, va devoir créer de nombreux emplois productifs et bien rémunérés pour cette nouvelle main d’oeuvre qui continue d’être désavantagée sur le marché du travail.

Insertion professionnelle

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Ce constat amer est tiré du rapport « l’emploi des jeunes en Afrique subsaharienne », publié le lundi 27 janvier par la Banque mondiale. Dans le communiqué accompagnant la publication de cette étude, Makhtar Diop, vice-président de l’institution pour la zone Afrique, explique : « Favoriser les investissements dans de grandes entreprises créatrices d’emplois salariés dans le secteur ‘formel’ est fondamental, mais il ne s’agit que d’une solution partielle au défi de l’emploi des jeunes en Afrique ».

L’organisation internationale recommande donc « d’améliorer l’accès à la terre, aux infrastructures, aux formations professionnelles et au crédit » pour faciliter l’insertion professionnelle de ces jeunes africains. « L’impact sera colossal pour les petits agriculteurs et entrepreneurs qui pourront prospérer à mesure que croissent les économies africaines, en collaboration avec le secteur privé », assure la Banque mondiale. Ceci d’autant plus que « 80% de la main d’œuvre africaine sera encore amenée dans un avenir proche à travailler dans des petites exploitations agricoles et dans des entreprises familiales ».

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Investir

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La Banque mondiale exhorte ainsi les autorités publiques d’Afrique subsaharienne à se mobiliser pour rendre l’éducation scientifique et technologique accessible et tournée vers les besoins du marché du travail.

Le rapport met aussi en avant certaines initiatives gouvernementales réussies en matière de promotion de la formation professionnelle. Il souligne par exemple que les jeunes ayant reçu des subventions en espèces du Fonds d’action sociale du nord de l’Ouganda pour financer leur formation et soutenir leur projet d’entrepreneuriat, gagnaient 41% de plus que ceux qui n’avaient pas bénéficié de cette initiative. Idem au Liberia où un programme de formation qui cible les jeunes femmes et adolescentes a été mis en place et permis aux jeunes libériennes y ayant participé de voir leur revenu mensuel augmenter de 115%.

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Promouvoir une croissance durable

La forte croissance de nombreux pays africains est encore largement tirée par l’exploitation richesses nationales, mais les industries extractives étant peu pourvoyeuses de travail pour les jeunes qui en ont besoin, ces derniers n’ont pas accès à des emplois bien rémunérés et les niveaux de pauvreté n’ont pas baissé dans le sous-continent, s’inquiète l’organisation internationale. La problématique de l’emploi pour la force vive du sous-continent doit donc être au coeur des préoccupations des pouvoirs publics de promouvoir une croissance durable, et de réduire de façon significative la pauvreté.

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