L’Onuci sur la paille ?
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L’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci) aurait-elle des difficultés de trésorerie ? C’est la ferme conviction de certains prestataires de services ivoiriens qui font état « d’ardoises », se plaignent des retards dans le paiement de leurs créances, voire dénoncent les « méthodes cavalières » de l’organisme onusien. Ainsi, dans une correspondance adressée le 2 septembre à Albert Tévoédjrè, représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en Côte d’Ivoire, un promoteur immobilier d’Abidjan écrit ceci : « Depuis le mois d’octobre 2003, l’Onuci occupe ma villa sise à Yamoussoukro en vertu d’un bail verbal, car, nonobstant mes relances incessantes, l’Onuci n’a pas, à ce jour, daigné donner un cadre légal à nos relations d’affaires. Alors que nous nous apprêtions enfin à signer ledit contrat, quelle ne fut ma surprise d’apprendre par un ami que l’Onuci avait abandonné ma villa, qui lui servait pourtant, jusque-là, d’antenne à Yamoussoukro. […] Outre le fait que votre institution me doit deux mois de loyer, en agissant ainsi, elle a fait preuve d’une déloyauté pour le moins déconcertante. » Le budget « approuvé » de l’Onuci pour la période allant du 1er juillet au 31 décembre 2004 s’élève à 211,10 millions de dollars.
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