Le mystère Severo Moto

Publié le 8 septembre 2004 Lecture : 1 minute.

Où se trouvait donc l’opposant équatoguinéen Severo Moto à la veille de l’opération de mercenaires sud-africains contre le régime du président Teodoro Obiang Nguema, au début de mars 2004 ? À Madrid, où il vit depuis plusieurs années en exil ? Ou, comme annoncé à Malabo, en stand-by « dans un pays du golfe de Guinée » voisin de la Guinée équatoriale, où il se tenait prêt à venir s’installer au palais présidentiel ? Des sources proches des services de renseignements affirment, pour leur part, avoir localisé Moto, le 6 mars 2004 (soit deux jours avant le coup d’État avorté), à Las Palmas, où il aurait emprunté un petit- porteur (un Beechcraft) spécialement affrété de la compagnie privée Air Ambulance Africa (AAA). Outre le pilote sud-africain et Moto, il y avait également dans l’appareil deux businessmen britanniques impliqués dans cette ténébreuse affaire. Pour des « raisons techniques », l’avion aurait fait escale, le 7 mars, à Bamako (Mali), où ses étranges passagers se seraient fait passer pour des fonctionnaires de l’ONU, avant de redécoller pour une destination inconnue. Le pilote du fameux Beechcraft n’est autre que le propre frère du commandant de bord du Boeing 727 bloqué par les autorités zimbabwéennes sur la piste de l’aéroport international d’Harare, le 7 mars 2004, avec à son bord quelque soixante-dix mercenaires blancs et noirs détenteurs de passeports sud-africains en partance pour la… Guinée équatoriale.

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