Grands travaux

De nombreux investissements sont orientés vers la construction des routes.

Publié le 7 septembre 2004 Lecture : 2 minutes.

Un pays en chantier ! C’est le visage actuel de la Tunisie qui investit dans les grandes infrastructures (autoroutes, routes secondaires, complexes aéroportuaires, projets environnementaux) dans les différentes régions du pays. Le président Zine el-Abidine Ben Ali a donné le 9 août le coup d’envoi des travaux de réalisation de l’autoroute M’Saken-Sfax. Enfin ! se sont exclamés les nombreux habitués des traversées Nord-Sud qui ne cessaient d’en rêver depuis un demi-siècle. Cette liaison M’Saken-Sfax, longue de 98 km et dont le coût est estimé à 430 millions de dinars (280 millions d’euros), prolonge l’autoroute Tunis-M’Saken et va permettre de relier les principaux centres économiques du pays situés sur cet axe. Il ne reste que 350 km à réaliser pour rejoindre Ras Jedir, à la frontière avec la Libye. Les deux pays ont nommé récemment une commission mixte chargée de mener les études de faisabilité en vue de sa réalisation, car cet ouvrage devrait faciliter les échanges commerciaux et la circulation des individus entre les deux voisins.
La construction de l’autoroute Tunis-Mejez el-Bab-Oued-Zarga, vers l’ouest du pays, devrait également être achevée d’ici à la fin de l’année. Longue de 67 km, cette voie constitue le premier tronçon de l’autoroute Tunis-Algérie (207 km).
Jusqu’en 1987, la Tunisie ne disposait que d’une cinquantaine de kilomètres d’autoroutes. Aujourd’hui, elle en est à 203 km (Tunis-M’Saken et Tunis-Bizerte). Avec les 67 km en direction de l’Algérie et les 98 km en direction de la Libye, le réseau autoroutier du pays atteindra environ 360 km d’ici à 2006.
D’autres grands travaux sont en cours pour la construction de routes prioritaires en vue de décongestionner la circulation, notamment avec la mise en place de nouveaux échangeurs et de ponts autour du Grand-Tunis, Sousse, Monastir et Sfax. Ce projet d’un coût total de 144 millions d’euros, bénéficie d’un financement de la Banque européenne d’investissement (BEI) à hauteur de 45 %.
Année décisive aussi pour les infrastructures aéroportuaires, essentielles pour un pays qui abrite plus de 2 600 entreprises étrangères et est la première destination touristique sur la rive sud de la Méditerranée. À la fin de l’année, on saura quelle est parmi les sept compagnies étrangères intéressées (les groupes français Bouygues et Aéroports de Paris en font partie), celle qui emportera la concession pour construire et gérer le « méga-aéroport », situé sur la côte entre Enfidha et le village de Hergla, à 75 km au sud-est de la capitale. Les travaux devraient débuter en 2005, et leur coût est estimé à plus de 400 millions de dinars (250 millions d’euros) pour la première tranche et à 600 millions de dinars au total. La capacité d’accueil de l’aéroport sera de 30 millions de passagers par an à l’achèvement des travaux (pas encore défini). Et de 7 millions dès la fin de la première tranche, en 2007.
Le futur aéroport est situé à proximité immédiate des axes autoroutiers et ferroviaires qui relient le nord et le sud du pays, mais aussi les grandes stations balnéaires d’Hammamet, Nabeul, Sousse, Monastir et Mahdia.
L’objectif est de faire de cette plateforme aéroportuaire non seulement un hub pour le trafic touristique, mais aussi une plaque tournante pour les vols intercontinentaux Nord-Sud et Est-Ouest. La Tunisie compte déjà sept aéroports, y compris celui de Djerba, dont les travaux d’extension, qui comprennent notamment un nouveau terminal d’une capacité de 4 millions de voyageurs, devraient être achevés en septembre.

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