… Et aussi

Publié le 7 septembre 2004 Lecture : 1 minute.

Exils, de Tony Gatlif
Zano et Naïma, deux jeunes citadins de la région parisienne dont les racines familiales sont de l’autre côté de la Méditerranée, dans cette Algérie qu’ils ne connaissent ni l’un ni l’autre, décident de partir vers le Sud. Ce voyage initiatique qui mérite bien son nom nous permet de suivre jusqu’en Andalousie, puis à Alger, ces personnages déjantés, épris de liberté et de sensations fortes, superbement incarnés par Romain Duris et la magnifique Lubna Azabal. Une sympathique aventure pleine de lyrisme et un voyage au rythme de la danse et de la musique, comme toujours chez Gatlif. Mais aussi un film souvent insupportable. À chercher à tout prix les sentiments à fleur de peau, à pousser toutes les situations jusqu’au paroxysme, le réalisateur réussit à démontrer que trop d’émotion tue l’émotion. Ce film, à la surprise générale, a obtenu le Prix de la mise en scène au dernier Festival de Cannes. Une récompense que le réalisateur gitan a tenu à dédier à « tous les métèques ».

Le Soleil assassiné, d’Abdelkrim Bahloul
Quelques années dans la vie de Jean Sénac, poète pied-noir qui, après avoir combattu pour l’indépendance de l’Algérie, a tenu à rester dans « son » pays. Mais pouvait-on militer pour le multiculturalisme et le maintien de la langue française ou la défense des minorités et la tolérance envers l’homosexualité dans l’Algérie du début des années 1970, sous le régime Boumedienne ? Réponse à la question : Jean Sénac, très affecté par la suppression de sa très populaire émission radiophonique « Poésie sur tous les fronts » mais toujours très combatif, sera assassiné. Ce film célèbre sa mémoire avec une grande sensibilité.

la suite après cette publicité

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires