Devoir de mémoire

Publié le 7 septembre 2004 Lecture : 1 minute.

Le Congo a convié, du 9 au 11 août à Pointe-Noire, les experts de l’Unesco, du Centre international de civilisation bantoue (Ciciba) et des historiens du pays pour un colloque sur la traite négrière et l’esclavage. Du XVIIe au XIXe siècle, entre 1,2 et 2 millions d’esclaves ont embarqué à Loango (à proximité de Pointe-Noire) pour l’Europe et l’Amérique, ce qui en faisait le plus grand port de traite d’Afrique centrale. Le gouvernement a consacré 200 millions de F CFA en 2004 pour l’aménagement de ce site – rénovation de la piste empruntée par les caravanes d’esclaves et de la stèle de la ville – et projette de créer un site Web. La réhabilitation de Loango n’est pourtant pas si facile… Les propriétaires fonciers de la zone menacent, en effet, d’exproprier le musée de Diosso, qui retrace les scènes de vie de l’époque coloniale. Le ministère de la Culture aimerait donc créer une « zone tampon » pour protéger ce lieu de mémoire.
Les autorités congolaises s’apprêtent également à demander à l’Unesco l’inscription du site de Loango au Patrimoine mondial de l’humanité. Mais, à la différence de Gorée au Sénégal et de Ouidah au Bénin, qui disposent encore de monuments, le port de Loango ne compte plus aucun vestige de l’époque de la traite, ce qui rend difficile sa prise en compte par l’organisation onusienne. Selon l’Unesco, la solution consisterait à présenter un dossier commun avec le Gabon, la République démocratique du Congo et la Centrafrique pour la reconnaissance générale des routes caravanières d’Afrique centrale, dont Loango était la porte de sortie.

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