Cameroun : chefs espions, généraux… Sur qui Paul Biya compte-t-il pour sécuriser la CAN ?
C’est l’un des défis majeurs de la Coupe d’Afrique des nations : faire face aux menaces de Boko Haram et, surtout, des séparatistes ambazoniens. Pour cela, Paul Biya s’appuie sur des fidèles de longue date rompus au renseignement et sur des militaires chevronnés. « Jeune Afrique » vous présente les « sécurocrates » du président.
Publié le 2 janvier 2022 Lecture : 4 minutes.
À partir du 9 janvier prochain, toute l’Afrique aura le regard tourné vers le Cameroun, où se déroule enfin, après quelques reports, la Coupe d’Afrique des nations (CAN) voulue par Paul Biya. Le chef de l’État camerounais, qui a prévu de se rendre aux cérémonies d’ouverture et de clôture, n’a jamais été un fan du ballon rond, mais il a fait de l’événement continental un rendez-vous politique essentiel de son actuel septennat.
Paul Biya entend donc avant tout répondre au défi sécuritaire posé par cette CAN 2021 – qui se joue paradoxalement en 2022. Face aux menaces des séparatistes ambazoniens, qui espèrent profiter de la médiatisation de l’événement pour frapper lors des rassemblements, les villes et stades de Limbe (Sud-Ouest) et de Douala (Littoral) apparaissent en première ligne. Le danger que constitue Boko Haram, même si aucun match n’aura lieu dans l’Extrême-Nord, est également pris en compte.
Sur qui le président camerounais s’appuie-t-il pour garantir aux spectateurs la sécurité de la compétition ? Jeune Afrique présente le casting sécuritaire de Paul Biya, du gouvernement aux gouvernorats, en passant par l’armée et les officines de renseignement.