Les dessous d’un accord

Publié le 6 août 2007 Lecture : 1 minute.

« Un bon deal ». C’est en ces termes que Seif el-Islam Kadhafi, le fils du « Guide » libyen, parle de l’arrangement qui a permis la libération des infirmières bulgares le 24 juillet. À l’en croire, la Jamahiriya aurait obtenu d’intéressantes contreparties en lâchant du lest dans cette affaire, d’autant plus qu’il avoue désormais sans gêne que les infirmières ont « malheureusement servi de boucs émissaires ». Dans un entretien au Monde du 2 août, il révèle que Londres aurait promis d’extrader Abdel Basset Ali el-Megrahi en Libye. Ce dernier, un agent des services secrets libyens, purge depuis 2001 une peine de prison à perpétuité en Écosse pour avoir joué un rôle dans l’attentat de Lockerbie, qui avait fait 270 morts en 1988.
La France du président Sarkozy serait, elle, allée encore plus loin. Outre la promesse de fournir une centrale nucléaire officiellement destinée à la désalinisation de l’eau de mer, Paris aurait accepté d’établir une coopération militaire poussée avec la Libye. « Nous allons acheter à la France des missiles antichar Milan, à hauteur de 100 millions d’euros », affirme Seif el-Islam, selon qui « un projet de manufacture d’armes pour l’entretien et la production d’équipements militaires » existe également. Les armées des deux pays doivent enfin effectuer des exercices militaires conjoints. Il s’agirait du « premier accord de fournitures militaires » conclu entre Tripoli et un pays occidental depuis une vingtaine d’années. Paris s’est évidemment empressé de démentir ces affirmations, se contentant simplement de confirmer la visite à Tripoli de représentants de Thales et Sagem, deux groupes français spécialisés dans l’armement.

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