Gabon : Georgette Eyeghe Ngoua, la bâtisseuse de Libreville

Directrice générale associée de SDCG-BTP, cette patronne et militante du Parti démocratique gabonais gère avec poigne une PME qui réalise plus de trois millions d’euros de chiffre d’affaires chaque année.

DR

DR

OMER-MBADI2_2024

Publié le 25 décembre 2021 Lecture : 2 minutes.

FBL-AFR-2017-FEATURE-BLACK AND WHITE A picture shows a girl holding an umbrella as a man somersaults at a beach in Libreville on the sidelines of the 2017 Africa Cup of Nations football tournament on January 15, 2017.
© GABRIEL BOUYS/AFP
Issu du dossier

Gabon : après le pétrole, des idées ?

Redynamisation du jeu démocratique, cohésion sociale, relance de l’économie, préparation de l’après-hydrocarbures, lutte anticorruption, gestion de la crise sanitaire… À moins d’un an et demi de la présidentielle, l’exécutif est attendu sur tous les fronts.

Sommaire

Quand il s’agit d’atteindre les objectifs des projets qui lui sont confiés, Georgette Eyeghe Ngoua est un véritable « rouleau compresseur ». La directrice générale associée de la Société Duhamel Construction Gabon (SDCG-BTP), filiale BTP du groupe SDCG-GCT-Cogis, exige notamment que le journal de chaque chantier lui parvienne tous les jours à 17 heures. « Les responsables doivent se débrouiller, quel que soit l’endroit où ils se trouvent, qu’il y ait connexion ou pas ! » martèle le chef d’entreprise.

« Après coup, sa rigueur est comprise de tous. Le BTP est un secteur masculin, et elle a dû s’adapter », confie Jean Guy Mbomzom, le responsable juridique de la maison mère SDCG-GCT-Cogis, dirigée par Jean Duhamel Youmba.

la suite après cette publicité

Multiplication des chantiers

Une exigence qui a permis à la PME, dont le chiffre d’affaires annuel moyen oscille entre 2 milliards et 5 milliards de F CFA (entre 3 millions et 7,6 millions d’euros), de tenir ses engagements en 2021.

Nos concurrents sont chers par rapport à nous en matière de charges

L’entreprise vient de boucler la réfection de l’allée principale du quartier Ondongo, dans le 6e arrondissement de Libreville, ainsi que la réhabilitation de 80 km du tronçon routier Alembé-Ayem, dans le Moyen-Ogooué.

Rien ne prédisposait cette ingénieure en communication d’entreprise à se retrouver dans les travaux publics. Directrice financière de la filiale du canadien Sherko qui assure alors la viabilisation de la commune d’Akanda et y construit 1 600 logements, elle intègre en 2008 le sous-traitant SDCG en y apportant sa quote-part, comme les vingt-trois autres associés de la société, qui, quelques semaines plus tard, la portent à sa tête.

Favoristisme ?

Fervente militante du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), Georgette Eyeghe Ngoua, 49 ans, balaie les accusations de favoritisme en rappelant que la plupart des marchés remportés par son entreprise (notamment face aux multinationales dont elle a longtemps assuré la sous-traitance) l’ont été à la suite d’appels d’offres, grâce aux prix proposés par SDCG.

« Nos concurrents sont chers par rapport à nous en matière de charges », rappelle l’experte en travaux publics, qui cumule quatorze années de formation en génie civil, passation de marchés et gestion d’entreprise et de projets. Un atout qu’elle compte mettre à contribution en 2022 afin de poursuivre les chantiers de viabilisation de la voirie dans d’autres quartiers de Libreville.

L'éco du jour.

Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.

Image

Dans le même dossier

Gabon : Mamba ou Scorpion… Même pas peur !