237 bonnes – et moins bonnes – raisons de faire l’amour

Publié le 6 août 2007 Lecture : 2 minutes.

A la question de savoir comment on fait l’amour, les Indiens ont répondu, il y a un millénaire et demi : leur célébrissime Kamasutra recense toutes les façons possibles et imaginables d’atteindre le plaisir. Mais pourquoi le fait-on ? Quels sont les mobiles psychologiques de l’amour charnel ? À ce jour, aucune civilisation, ancienne ou moderne, ne s’était vraiment penchée sur la question. Jusqu’à ce que les Américains s’en mêlent. À leur manière qui manque peut-être un peu de légèreté.
Dans sa livraison du mois d’août, la très – trop ? – sérieuse revue Archives of Sexual Behaviour publie en effet les résultats d’un sondage réalisé par des psychologues de l’université d’Austin, Texas, auprès d’un échantillon de 1 549 étudiants de première année (18-22 ans). Les réponses constituent un assez ahurissant catalogue des bonnes – et moins bonnes ! – raisons de « commettre l’acte de chair », comme disent les puritains. Il y en aurait, tenez-vous bien, deux cent trente-sept !
« Nous avons fait l’amour parce que nous nous aimons », répondent les âmes simples. Pourquoi pas « Parce que nous avions trop bu », bafouillent les éthyliques du samedi soir. Passons. Mais certains motifs invoqués donnent presque le frisson : « pour me venger », ou bien « pour transmettre une maladie sexuellement transmissible ». Brrr ! Il y en a vraiment pour tous les goûts, tous les styles, les « mystiques » (« pour me sentir proche de Dieu ») comme les prosaïques (« pour mettre fin à une conversation embarrassante »). Curieusement, le désir de procréer n’arrive qu’en 55e position – si l’on peut dire – des motivations érotiques des sondés.
En gros, garçons et filles paraissent à peu près sur la même longueur d’onde et invoquent en chur l’attirance physique, le besoin d’amour, la lutte contre la solitude, etc. Avec, quand même, une prédilection plus marquée des filles pour le côté émotionnel de la chose, leurs partenaires masculins recherchant avant tout, à les en croire, le plaisir physique, l’aventure sans lendemain. Il est vrai que les sondés sont de très jeunes gens, qu’on imagine volontiers un peu hâbleurs. On aimerait vérifier tout ça de plus près. Et, surtout, sur la durée.
Le sondage texan met à mal le stéréotype selon lequel les femmes feraient plus facilement que les hommes l’amour avec leurs employeurs, pour améliorer leur situation professionnelle. Eh bien, non ! Dans ce domaine aussi, l’égalité des sexes est en marche. Plus souvent qu’on ne le croit, les hommes usent de leurs charmes pour s’élever dans l’échelle sociale ou, simplement, s’afficher au côté d’une femme – ou d’un homme ! – riche et célèbre. Ce n’est sans doute pas mauvais pour l’image qu’ils ont d’eux-mêmes.
Parmi les réponses les plus insolites, citons : « je fais l’amour parce que ça me permet d’éliminer mes calories superflues » ou « parce que ça m’aide à m’endormir ». Apparemment, plusieurs couples n’auraient trouvé que ce remède pour soigner leurs migraines chroniques respectives. C’est quand même mieux que d’invoquer un fallacieux mal de tête pour refuser un câlin !

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