Zuma dans la nasse

Publié le 6 juin 2005 Lecture : 1 minute.

Jacob Zuma, vice-président sud-africain et premier prétendant à la succession de Thabo Mbeki, était en voyage officiel en Zambie quand le verdict est tombé. Le 2 juin, la Haute Cour de Durban a reconnu Shabir Shaik, ancien conseiller financier et ami de Zuma, coupable de corruption et de fraude. Shaik a bien versé au vice-président plus de 143 000 euros de pots-de-vin via sa société Nkobi Holdings et « arrangé » un paiement annuel de 60 000 euros effectué par la filiale sud-africaine de l’entreprise française Thalès en faveur de Zuma.

The Star, l’un des plus importants quotidiens du pays, titrait le lendemain : « Out Zuma ! » (Dehors Zuma !). L’Alliance démocratique (DA), le principal parti de l’opposition, a annoncé qu’elle déposerait une motion de censure au Parlement contre le numéro deux du pays. Les autorités judiciaires nationales (National Prosecution Authority), qui avaient renoncé, en 2003, faute de preuves, à poursuivre Zuma, ont déclaré qu’elles réviseraient peut-être leur décision à la lumière du jugement contre Shaik.

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Le Congrès national africain (ANC), dont une bonne partie des dirigeants et des militants est acquise à Zuma, dénonce, lui, une cabale orchestrée par les médias et l’opposition contre un homme politique qui n’a jamais été mis en cause directement par la justice ni eu l’occasion de se défendre devant un tribunal. La question de la succession de l’actuel chef de l’État, qui doit quitter son poste en 2009, est, en tout cas, relancée, Zuma n’étant pas le seul prétendant, loin s’en faut.

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