L’or du diable

AngloGold Ashanti épinglée par Human Rights Watch.

Publié le 6 juin 2005 Lecture : 1 minute.

L’image des compagnies minières sud-africaines n’est pas près d’être redorée… L’organisation de défense des droits de l’homme Human Rights Watch (HRW) a présenté, le 1er juin, à Johannesburg, un rapport intitulé « La malédiction de l’or », qui dénonce le soutien financier apporté par AngloGold Ashanti au Front nationaliste et intégrationniste (FNI), une milice lendue accusée d’avoir commis des « atrocités » dans l’Ituri, au nord-est de la République démocratique du Congo (RDC). L’ONG montre comment la compagnie a établi des contacts à partir de la fin de 2003 avec le groupe armé – notamment avec son leader, Floribert Ndjabu, et son bras droit, le commandant Iribi Pitchou -, pour pouvoir prospecter sur un site potentiellement riche en or, près de Mongbwalu, où la compagnie avait acquis une concession en 1996. Les combats des groupes armés pour le contrôle du site ont entraîné la mort d’au moins 2 000 civils entre juin 2002 et septembre 2004.
Selon HWR, AngloGold a parfois apporté « un soutien logistique aux miliciens (transport en hélicoptère), mais aussi financier », avec le paiement au FNI, jusqu’en septembre 2004, d’un impôt de 6 cents par kilogramme de marchandise arrivant à l’aéroport local. En janvier, la compagnie a versé 8 000 dollars supplémentaires au FNI pour lui permettre d’envoyer une délégation à Kinshasa.
AngloGold Ashanti n’a pas nié les faits. Le groupe a justifié ces versements en affirmant que ses représentants en RDC avaient été victimes « d’extorsion » et avaient payé sans en référer au siège. « Ces paiements ne se reproduiront pas, ils sont contre nos principes et nos valeurs », a assuré son PDG, Bobby Godsell.

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