Les charmes d’El Ghazala

La désormais célèbre cité technologique n’accueille pas que des entreprises innovantes. Elle est également un campus où évoluent plus de 1 500 étudiants en quête de diplômes renommés. Comme celui de Sup’Com.

Publié le 6 juin 2005 Lecture : 3 minutes.

El Ghazala mérite bien son image d’« oasis technologique ». Sur plus de soixante hectares, des palmiers, des lauriers roses, des bâtiments tout de verre et de blancheur, des structures tubulaires surmontées d’antennes et de paraboles. Mais un grand bâtiment en construction sur le bord du rond-point central rappelle que, sous ces habits de verre et de plâtre, il y a avant tout du fer et du béton. Le tableau ne serait pas complet sans évoquer la cinquantaine de sources qui irriguent le technopôle. Des sources de savoir, bien entendu, qui jaillissent des milliers de personnes qui, chaque jour, viennent travailler à El Ghazala. Parmi celles-ci, certaines sont d’une fraîcheur particulière… On pense évidemment aux 1 520 étudiants qui se répartissent entre les différentes grandes écoles du lieu. Poussons la porte de l’une d’entre elles… Au hasard, Sup’Com.
Le hall d’entrée respecte le style de l’« architecture technologique » telle qu’on l’imagine : de l’espace, du verre, de la lumière. Une grande baie vitrée donne sur une cour intérieure baignée de soleil. Dans les couloirs, peu de monde… Il est presque midi, les étudiants ont plutôt tendance à sortir de l’école qu’à y rentrer. Il faut bien se restaurer. On sent néanmoins beaucoup d’activité. Il faut en savoir plus. Une jeune étudiante souriante indique la direction du bureau du directeur et file dans un coin pour finir d’écrire un SMS sur son portable. Serait-il possible de rencontrer le directeur comme ça, sans rendez-vous ? La réponse est oui. Lotfi Ammar accueille avec chaleur le visiteur dans son bureau clair et aéré. « Il est normal qu’il y ait un peu de fébrilité. Nous approchons de la période d’examens. En outre, nous avons une visite de représentants de Cisco, le géant américain des télécoms professionnelles. Sup’Com est agréée Académie régionale de Cisco. Et, la semaine prochaine, nous attendons le directeur des études de Sup’Télécom Paris. Il va sélectionner les meilleurs de nos lauréats pour leur proposer une année supplémentaire à Paris… »
La coopération internationale est une préoccupation majeure de Lotfi Ammar. En plus des échanges avec Télécom Paris, l’école a un accord avec l’université de Nice Sophia-Antipolis. Outre la France, Sup’Com travaille aussi avec l’Allemagne, l’Espagne, le Canada, les États-Unis. « Nous avons également conclu un accord de coopération avec l’École supérieure multinationale des télécommunications de Dakar (ESMT). Chaque année, nous envoyons quatre ou cinq enseignants à l’ESMT pour intervenir sur des sujets liés aux réseaux de communication mobile », explique Lotfi Ammar, qui souligne que son école accueille une vingtaine d’étudiants africains, venus du Sénégal, du Maroc, de Mauritanie, d’Algérie et du Mali. « L’allemand Siemens doit aussi bientôt passer… Il veut recruter une vingtaine d’ingénieurs chez nous », ajoute Lotfi Ammar, se réjouissant que le prestigieux équipementier vienne ainsi « faire ses courses » dans l’école. Quoi qu’il en soit, ses étudiants n’ont pas de soucis à se faire en ce qui concerne les débouchés. À la sortie de Sup’Com, on leur propose en moyenne deux offres d’emploi. Ils peuvent aussi continuer leur cursus en master ou en doctorat, ce que la moitié d’entre eux choisit de faire. Autre possibilité : intégrer la pépinière d’entreprises du technopôle, si le projet de l’étudiant séduit le jury.
Retour dans le hall de Sup’Com, en compagnie de son directeur. « J’ai oublié de vous dire : on va bientôt déménager. Pour le moment, Sup’Com est hébergé par l’Iset’Com. Mais en janvier prochain, l’école s’installera dans de nouveaux locaux de 15 000 m2. Le bâtiment est encore en chantier. Vous ne l’avez pas vu, à côté du rond-point central ? » Si, nous l’avons vu…

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