Le retour d’un expat’
A l’approche de la trentaine, tout jeune Tunisien parti étudier à l’étranger se pose la question du retour au pays. Les TIC apportent un nouvel élément d’appréciation à cette décision qui, auparavant, consistait le plus souvent à trancher entre retrouver ses racines d’un côté et, de l’autre, faire carrière. Exemple avec Zakaria Mekni, 28 ans. En 2000, il décroche un diplôme d’études supérieures spécialisées (DESS) en génie logiciel applicatif à l’université de Jussieu, à Paris. Embauché dans une start-up, il rejoint rapidement la BNP pour être consultant en ingénierie de marché. Mais en 2004, il cède aux avances de la société tunisienne de conseil en assurance Atlas Conseil International. « J’avais envie d’avoir plus de responsabilités. Et je voulais aussi tenter ma chance dans mon pays. » Son arrivée représente une aubaine pour Atlas Conseil International, qui voulait à l’époque développer un logiciel destiné aux agents et courtiers en assurance. Zakaria arrive à point nommé pour prendre la direction du projet et harmoniser les efforts des deux informaticiens frais émoulus de l’École nationale des sciences de l’information (Ensi), embauchés par Atlas en SIVP (contrats aidés par l’État). « Ils ont été opérationnels en un mois et demi. » L’équipe a tenu ses objectifs et le produit sera commercialisé en 2006. Il permettra à Atlas d’amorcer une diversification dans l’édition de logiciels en vue de s’imposer sur le marché de l’informatique d’assurance en Tunisie et en Afrique. Un challenge que Zakaria Mekni n’aurait certainement pas eu l’occasion de relever en France.
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