La semaine du 29 mai au 3 juin 2005

Publié le 6 juin 2005 Lecture : 4 minutes.

ONU
Le Nigeria reste dans la course
Le récent rapport des services de renseignements américains selon lequel le Nigeria pourrait « s’effondrer » au cours des quinze prochaines années ne remet pas en cause la quête d’un siège permanent au Conseil de sécurité de l’ONU, selon l’ancien chef d’État, le général Abdulsalami Abubakar, au pouvoir après le décès du dictateur Sani Abacha. Le Nigeria, l’Afrique du Sud et l’Égypte sont considérés comme les favoris pour les deux sièges qui pourraient revenir à l’Afrique dans le cadre de l’élargissement du Conseil de sécurité.

Etats-Unis
Schwarzie attaque
Alors que le président George W. Bush refuse obstinément de ratifier le protocole de Kyoto, le gouverneur de Californie, Arnold Schwarzeneger, élu sous la bannière républicaine, est allé à l’encontre de la politique nationale en signant, le 1er juin, un décret établissant des objectifs de réduction d’émissions de gaz à effet de serre. Il ambitionne de ramener celles-ci, en Californie, au niveau de l’an 2000 en 2010 et au niveau de 1990 en 2020, afin qu’elles atteignent en 2050 un niveau inférieur de 80 % à celui de 1990. Cette annonce est intervenue à l’ouverture d’une conférence internationale sur l’environnement à San Francisco réunissant les maires de 66 des plus grandes villes du monde.

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Ethiopie-Somaliland
Accord commercial
Le Somaliland et l’Éthiopie ont signé le 31 mai un accord autorisant Addis-Abeba à utiliser le port de Berbera. Cet accord a été formalisé lors d’une cérémonie organisée à Hargeisa, la capitale de la république autoproclamée du Somaliland. Ancien protectorat britannique, le Somaliland s’est séparé de la Somalie après que les seigneurs de la guerre ont chassé du pouvoir l’ex-président Mohamed Siad Barre en 1991. Depuis cette date, aucune capitale au monde ne reconnaît le Somaliland comme un État indépendant.

Belgique-Rwanda
Plaintes recevables
La Cour de cassation de Belgique a dessaisi le 1er juin la justice bruxelloise des plaintes déposées en vertu de la loi de compétence universelle contre le président rwandais Paul Kagamé.
Selon elle, il n’y avait pas de critère de rattachement avec la Belgique. Pour la justice belge, un candidat réfugié – statut qu’avaient certains des plaignants – ne peut être assimilé à un Belge, contrairement à un réfugié reconnu en Belgique, qui, lui, est assimilable à un citoyen belge. En conséquence, la plainte déposée en 2000 par le major Bernard Ntuyahaga, actuellement détenu en Belgique pour son implication présumée dans la mort des dix Casques bleus belges en 1994, a été jugée irrecevable. Le plaignant imputait notamment la paternité de l’attentat contre l’avion du président rwandais Habyarimana à Paul Kagamé.

Egypte Bush et la démocratie
Le président Bush a appelé le 1er juin son homologue égyptien Hosni Moubarak à organiser des élections libres et démocratiques lors de la présidentielle égyptienne de septembre 2005. « Il est temps de montrer au monde que son pays peut être un exemple pour les autres », a déclaré le président américain. Il avait auparavant condamné les incidents survenus au cours du référendum constitutionnel du 25 mai en Égypte : les autorités avaient violemment réprimé une manifestation de l’opposition qui dénonce les conditions « injustes » des élections.

Algérie
La Foire est ouverte
La 38e édition de la Foire internationale d’Alger (FIA) a ouvert ses portes le 1er juin dans la capitale algérienne avec 351 entreprises algériennes et un millier de firmes étrangères venant de 40 pays. Les États-Unis ont augmenté leur participation, mais la France demeure largement en tête avec 400 sociétés représentées. Le climat pour les investissements est « très favorable », selon la Chambre française de commerce et d’industrie en Algérie. Les principaux secteurs sont les technologies de l’information, la pharmacie, l’automobile et les hydrocarbures.

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Sao Tomé e Principe
Crise politique
Le Premier ministre de São Tomé e Príncipe, Damiao Vaz de Almeida, a présenté le 2 juin sa démission et dénoncé le « manque de loyauté et de solidarité » du chef de l’État. Durant une grève générale dans la fonction publique, le président Fradique de Menezes avait récemment mis en cause le gouvernement, incapable de « trouver des solutions ». « Depuis un certain temps, le climat de bonne entente et de complémentarité institutionnelle n’a cessé de se détériorer », a expliqué le Premier ministre.

Watergate
La fin du secret
Après trente ans de mystère, on sait maintenant qui était Deep Throat, « Gorge profonde », le principal informateur des journalistes du Washington Post, Bob Woodward et Carl Bernstein, qui, de 1972 à 1974, ont alimenté le scandale du Watergate et finalement provoqué la démission du président Richard Nixon. C’était le numéro deux du FBI de l’époque, Mark Felt, 91 ans aujourd’hui. Le magazine Vanity Fair a tout raconté, Woodward a confirmé dans le Post et le Wall Street Journal.

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Soudan
MSF « criminel »…
Deux responsables de Médecins sans frontières (MSF) ont été arrêtés le 30 et le 31 mai par le gouvernement soudanais, avant d’être relâchés contre caution. Ils restent poursuivis pour « crime contre l’État », une accusation passible de trois ans de prison. Khartoum reproche à MSF la publication, le 8 mars dernier, d’un rapport rendant compte des violences sexuelles au Darfour. Dans son enquête, l’ONG met directement en cause les forces soudanaises et les milices arabes progouvernementales djandjawids. L’ONU a apporté son soutien aux dénonciations des French Doctors sur l’existence de viols au Darfour.

RD Congo
… et MSF kidnappé
En Ituri, dans le nord-est de la République démocratique du Congo, un logisticien français et un chauffeur congolais de l’organisation humanitaire ont été kidnappés, le 2 juin, alors qu’ils se rendaient dans le camp de déplacés de Jina, situé à 35 km au nord de Bunia. Selon des témoins, les deux volontaires de MSF ont été conduits vers une destination inconnue par des hommes armés non identifiés.

Zimbabwe
Immense rafle
Plus de 22 000 personnes ont été expulsées ou arrêtées ces deux dernières semaines au cours de rafles dans les bidonvilles autour de Harare. Selon le gouvernement du président Robert Mugabe, cette opération doit éradiquer le marché noir et d’autres activités criminelles. L’opposition (MDC) dénonce un « nettoyage urbain » opéré pour des raisons politiques. Les habitations ont été rasées par des bulldozers ou incendiées. La plupart des expulsés tentent de rejoindre leur village d’origine.

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