Khodorkovski : « une honte pour l’Etat »

Publié le 6 juin 2005 Lecture : 1 minute.

A l’issue du procès, le 31 mai, Anton Drel, l’un des avocats de Mikhaïl Khodorkovski, a lu une déclaration de son client, aussi combative qu’éminemment politique :
« En Russie, le pouvoir judiciaire a été transformé en une officine muette, un instrument brutal au service de l’exécutif. Ou plutôt, d’une poignée de lobbies économiques quasi mafieux. Aujourd’hui, des millions de citoyens ont constaté comment nos dirigeants, qui prétendent vouloir améliorer le fonctionnement de la justice, sont loin de vouloir y parvenir. C’est la honte, le malheur et la faillite de notre État. Je considère que je ne suis pas coupable et que mon innocence a été établie. C’est la raison pour laquelle je ferai appel de la décision d’aujourd’hui. […]
« Je sais que le verdict devait être décidé au Kremlin. Certains membres du cercle présidentiel ont estimé que seul un acquittement rendrait à la société confiance en son gouvernement. D’autres ont dit que je devais être « mis au trou » longtemps, pour m’ôter le goût de vivre, d’être libre et de lutter.
« Je travaillerai avec tous ceux qui le souhaitent, et qui sont capables de parler ouvertement de notre pays, de notre peuple, de notre présent et de notre avenir communs. Je me battrai pour la liberté – la mienne, celle de Platon Lebedev, celle d’autres amis et celle de tous les Russes. En particulier, celle des générations futures, qui feront notre pays de demain. Pour elles, mon sort devrait devenir une leçon et un exemple. »

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