Disques inédits

DVD Plus, DVD inrayable, DVD inviolable, bientôt le T-DVD… La société de pressage normande n’en finit pas d’innover.

Publié le 6 juin 2005 Lecture : 2 minutes.

C’est devenu une habitude : Digital Valley, société de pressage installée dans la région de Rouen, en France, n’en finit pas de surprendre le petit monde de la haute technologie par ses innovations. Le DVD Plus, disque hybride comportant une face vidéo (4,7 Go) et une autre audio (650 Mo), c’est elle. Le DVD inrayable, avec un surcoût de tout juste 10 centimes, mis sur le marché en octobre 2004, est aussi le fruit de l’inventivité de ses ingénieurs. Le procédé, baptisé Media Coat, consiste tout simplement à apposer sur le support une couche de protection brevetée recouvrant la face du disque qui contient les données musicales ou filmiques. Principal avantage de Media Coat ? Prolonger la vie des CD ou des DVD, et faciliter tant leur utilisation que leur stockage, pour le plus grand bonheur des loueurs de DVD, qui ont rempli les carnets de commande de Digital Valley. Dès juin, elle lancera sur le marché le DVD inviolable, lequel intègre une puce assurant la traçabilité.
Ingénieur d’origine algérienne formé à Houston, aux États-Unis, Hilal Fetouhi, 45 ans, directeur général de Digital Valley, refuse de s’attribuer la paternité d’une telle créativité. « Tout le mérite en revient à mon équipe internationale, composée d’ingénieurs qui ne sortent pas forcément de grandes écoles. Je ne suis que l’animateur de cette équipe de recherche et développement », s’empresse de préciser cet ancien consultant indépendant, recruté en 2003 par Jean-Christophe Paris, l’un des actionnaires de Digital Valley.
D’autres projets dans les cartons du presseur normand ? « Oui, en septembre prochain, nous lancerons le T-DVD », répond Fetouhi, qui a fait ses premières armes au sein du groupe 3M, d’abord aux États-Unis, puis à Zurich, avant de s’installer en France, où il a lancé sa propre société de consulting à l’origine de l’implantation d’une douzaine d’usines de DVD dans le monde. Le T-DVD ? « T pour thin, « fin ». C’est un disque au coût très bas utilisé comme support publicitaire », explique le directeur général. Et ce n’est pas tout. « Au début de 2006, poursuit-il, nous commercialiserons une carte téléphonique DVD. »
Spécialisée dans l’archivage de données, Digital Valley, qui emploie 134 personnes, a dégagé, en 2004, un chiffre d’affaires de 23 millions d’euros. L’entreprise, qui compte entre autres clients Sony Music, Gaumont et Universal, espère porter ce chiffre à 50 millions d’euros en 2005.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

Contenus partenaires