Cameroun : 47 partisans de Maurice Kamto condamnés pour « rébellion »

Plusieurs proches du leader du MRC ont été condamnés à des peines de détention, lundi 27 décembre. Parmi eux, Alain Fogué, Olivier Bibou Nissack et Djoufo Ngabo écopent de sept ans de prison ferme.

Supporters de l’opposant Maurice Kamto saluant sa sortie de prison, à Yaoundé, le 5 octobre 2019. © AFP

Supporters de l’opposant Maurice Kamto saluant sa sortie de prison, à Yaoundé, le 5 octobre 2019. © AFP

Franck Foute © Franck Foute

Publié le 28 décembre 2021 Lecture : 1 minute.

C’est par contumace que les prévenus ont été condamnés. Pour contester « la compétence » du tribunal militaire de Yaoundé, les accusés ont boudé la salle d’audience. Aucun avocat n’était présent pour les représenter : ceux commis d’office avaient été récusés par leurs clients pour « leur incompétence à comprendre leurs opinions politiques ».

Ce climat tendu n’a pas empêché le président du tribunal, le colonel Misse Njone Jacques Beaudoin, de condamner 47 personnes, toutes militantes du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), notamment pour « rébellion ». Parmi elles, des cadres proches du leader du principal parti d’opposition, Maurice Kamto : Alain Fogué, le trésorier du MRC, Olivier Bibou Nissack, le porte-parole de Maurice Kamto, et Djoufo Ngabo, un autre cacique du parti. Tous les trois ont écopé de sept ans de prison ferme. Quatre de leurs co-accusés ont été condamnés à un an de détention et la trentaine de personnes restantes à des peines allant de cinq à six ans de prison.

la suite après cette publicité

124 personnes détenues, selon le MRC

Tous les accusés avaient été arrêtés suite à la manifestation du 22 septembre 2020 organisée par le MRC et plusieurs autres partis d’opposition contre le gouvernement du président Paul Biya, au pouvoir depuis près de 40 ans. La police avait très violemment dispersé des centaines de manifestants, notamment à Douala, la capitale économique. Plus de 500 personnes avaient été interpellées dans plusieurs villes du pays ; 124 sont toujours détenues, selon le MRC, qui n’a pour le moment pas souhaité réagir au verdict.

Ces condamnations interviennent alors que les responsables du parti d’opposition ont annoncé une série d’actions à venir, en vue de réclamer la libération de leurs militants.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Contenus partenaires