Ce que nous préparent les grands réalisateurs

Publié le 6 juin 2005 Lecture : 2 minutes.

Parmi les quelque 30 000 professionnels du cinéma qui assistent chaque année au Festival de Cannes, la plupart ne portent guère d’attention à la compétition : ils sont là pour participer au « marché du film » et ne s’intéressent qu’aux oeuvres en voie de finition ou aux projets dont il s’agit de finaliser le financement. Voilà pourquoi, cette année encore, on a beaucoup entendu parler sur la Croisette de longs-métrages à venir.
Plusieurs d’entre eux seront signés de réalisateurs prestigieux. Ainsi a-t-on appris que David Lynch, discret depuis le triomphe de Mulholland Drive, va bientôt tourner INLAND EMPIRE (le titre, on ne sait pourquoi, sera en majuscules), dont le sujet, comme toujours, restera une énigme jusqu’au clap de fin. Tout ce qu’en dit le cinéaste se résume à ceci : « Cela se passe dans les environs de Los Angeles, à la lisière du désert ; une femme affronte un problème ; il y a du mystère. »

Pedro Almodóvar fera aussi son grand retour sur les écrans en 2006 avec Volver, dont le premier coup de manivelle sera donné début juillet à Madrid et où Penelope Cruz tient un des rôles principaux. Contrairement à son dernier long-métrage, le très sombre La Mauvaise Éducation, il s’agira cette fois d’une comédie. Quant à Terry Gilliam, il a montré à Cannes une vingtaine de minutes de rushs des Frères Grimm, un « conte de fées fantastique » en cours de finition, avec Monica Belluci et Matt Damon. Aki Kaurismaki, après le succès mondial de L’Homme sans passé (Grand Prix à Cannes en 2002), commence en ce moment même à Helsinki le tournage du Veilleur de nuit, l’histoire d’un homme qui se laisse manipuler par amour pour une femme.
Parmi les films qui s’annoncent, plusieurs seront consacrés à des hors-la-loi (un documentaire sur Billy the Kid, d’Anne Feinsilber ; une « fiction » sur la vie de Mesrine, qui sera probablement réalisée par Jean-François Richet), d’autres à des musiciens (une biographie non conventionnelle de Bob Dylan par Todd Haynes ; un documentaire de Don Letts sur l’un des chefs de file du free jazz, le très original Sun Ra, disparu il y a une dizaine d’années ; un hommage aux chanteurs de fado par Carlos Saura), d’autres encore à des figures historiques réelles (Les Jeunes Années de Gengis Khan seront tournées dans la partie asiatique de la Russie à partir du mois de juillet prochain par Sergueï Bodrov) ou imaginaires (Astérix sera bientôt « aux jeux Olympiques » devant la caméra de Frédéric Forestier).

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Parmi les films les plus ambitieux, on peut citer la plus grosse production asiatique de l’Histoire (150 millions de dollars), qui vient d’être réalisée par Chen Kaige et dont l’histoire se déroule en Chine… dans trois mille ans ; le long-métrage qui va marquer le retour à l’écran comme réalisateur de Luc Besson (Arthur et les minimoys, un film moitié « réaliste » moitié d’animation, avec notamment Mia Farrow) ; ou encore Black Dahlia, une adaptation du roman de James Ellroy signée Brian de Palma.

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