Cameroun : Samuel Eto’o « oublie » de déclarer près d’un million d’euros au fisc espagnol
À dix jours de l’ouverture de la CAN, une affaire concernant le nouveau patron de la Fecafoot fait mauvais genre. L’ex-attaquant des Lions indomptables apparaît sur la liste des gros débiteurs des finances publiques espagnoles.
Samuel Eto’o l’a annoncé : il sera intransigeant avec les affaires de gros sous à la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), dont il a pris la tête le 11 décembre dernier. Pour « améliorer la gouvernance » des instances nationales du ballon rond, il a même dit vouloir recruter plusieurs cabinets indépendants en vue d’effectuer un audit financier, matériel, infrastructurel et humain de la Fecafoot.
L’ancien attaquant du Barça plaiderait un « oubli »
Mais dans ses affaires personnelles, la star du football semble moins pointilleuse. Les services fiscaux du royaume d’Espagne viennent d’actualiser leur « liste de débiteurs » qui regroupe les particuliers et entreprises présentant une « dette supérieure à 600 000 euros » auprès du Trésor public espagnol.
Mauvais timing
Parmi les 7 200 noms cités dans le rapport publié le 27 décembre, figure celui de Samuel Eto’o. L’attaquant, membre du FC Barcelone de 2004 à 2009, possède la nationalité espagnole depuis 2007. Il devrait exactement 981 598,19 euros, soit 644 millions de francs CFA. Mauvais trip et mauvais timing pour un nouveau « prési’ de fédé’ » qui a l’honneur d’accueillir, dans quelques jours, une Coupe d’Afrique des nations (du 9 janvier au 6 février).
La somme due par Eto’o concernerait des « droits à l’image », ces revenus liés à l’exploitation de l’image d’un joueur à des fins commerciales. En 2016, c’est dans ce même registre que le parquet espagnol avait requis, à l’encontre de l’ex-footballeur, des peines représentant au total dix ans de prison et une amende de 18 millions d’euros, pour une dette de 3,9 millions d’euros… Soit l’équivalent du tiers du budget de la Fecafoot. Pour le reliquat actuel – presqu’un million d’euros -, l’ancien attaquant du Barça plaiderait un « oubli ».
Mourinho, Ronaldo et Modric également épinglés
Depuis quelques années, la justice espagnole traque les acteurs du football. Étant donné l’importance de leurs revenus, ils sont de véritables « vaches à lait » fiscales. En moins d’une décennie, ce sont des centaines de millions d’euros que le fisc a récupérées auprès de clubs de Liga, de joueurs et de leurs agents.
Les dossiers de José Mourinho, Dani Alves, Sergio Ramos, Luka Modric ou Cristiano Ronaldo sont tous passés à la moulinette des redressements fiscaux. En juillet 2016, le tribunal de Barcelone condamnait l’Argentin Lionel Messi et son père Jorge à 21 mois de prison et à une amende de 3,7 millions d’euros pour « une manœuvre d’évitement fiscal » de 4,16 millions, entre 2007 et 2009. En septembre 2020, c’est le Brésilien Neymar qui devenait le pire « mauvais payeur » du fisc espagnol avec une dette d’un montant de 34,6 millions euros.
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