Festival de la danse, cinquième édition
Publié le 7 mars 2006 Lecture : 1 minute.
Le 1er août 2006 s’ouvrira à Kigali la cinquième édition du Festival panafricain de la danse. Cette biennale continentale se tient en effet à rythme régulier depuis 1998, année durant laquelle le Conseil des ministres de la défunte OUA désigna la capitale rwandaise pour abriter cette manifestation. Il faut toutefois reconnaître que l’événement n’a pas encore la notoriété du Fespaco de Ouagadougou pour le cinéma, ou du Fespam de Brazzaville pour la musique. Il faut dire que l’efficacité des organisateurs n’est pas seule en cause. Financer l’acheminement des troupes africaines, assurer leur hébergement et préparer des scènes dignes d’un ballet national n’est pas une tâche aisée. D’autant que le budget consacré à cette manifestation était des plus modestes. Jamais une édition n’a réussi à rassembler plus d’une dizaine de pays sur les 53 que compte le continent.
Le comité d’organisation, soutenu par le gouvernement rwandais, a décidé de donner à la prochaine édition un éclat particulier. En premier lieu, il a trouvé un partenaire international, l’ONG américaine World Culture Open (WCO). Ce qui lui a permis de réunir un budget de 600 millions de francs rwandais (1,2 million de dollars). Enfin, il est assuré d’une participation africaine plus large et de la présence de personnalités prestigieuses, tels que Bill Gates et Bill Clinton.
Pour marquer la différence avec les précédentes éditions, les organisateurs ont décidé de changer l’appellation de l’événement, en le baptisant Fespad II, pour signifier qu’il entre dans une nouvelle phase. La manifestation, dont les revenus seront versés aux institutions en charge des orphelins du sida, aura également la vocation de changer durablement l’image du Rwanda. Et notamment de se réapproprier la formule « pays des Mille Collines », trop souvent associée au nom de cette radio semeuse de haine durant le génocide.
