Snec : privatisation, acte II

Publié le 6 février 2006 Lecture : 1 minute.

Après une première tentative déclarée infructueuse en 2003, Yaoundé a relancé la procédure de privatisation de la Société nationale des eaux du Cameroun (Snec). Avec, à la clé, un partenariat privé-public. Une société à capitaux publics, la Cameroon Water Utilities Corporation (Camwater), a été créée par décret présidentiel pour gérer les biens du réseau d’eau dont l’État restera propriétaire. Un appel d’offres a en revanche été lancé pour la mise en « affermage » de l’exploitation du réseau : production, transport, traitement, stockage, distribution et commercialisation. Durée du contrat : dix ans. Le gouvernement recherche « un opérateur international performant, disposant d’une surface financière solide et des capacités techniques et managériales suffisantes ». Le repreneur sera sélectionné à l’issue de l’appel d’offres qui devrait être lancé d’ici à juillet 2006. La Snec est passée de 185 000 abonnés en 2002 à 220 000 en 2004, pour un chiffre d’affaires de 43 millions d’euros, contre 29 millions deux ans plus tôt, soit une progression de près de 50 %. Après l’échec de la première procédure, des investissements de 17 millions d’euros avaient été lancés pour remettre à niveau et améliorer les performances de la société publique. L’exécution du programme de privatisation au Cameroun fait partie des conditions exigées par le Fonds monétaire international (FMI) pour accéder au « point d’achèvement » de l’Initiative pour les pays pauvres très endettés (PPTE). Une mission du FMI est actuellement au Cameroun. La décision est attendue durant le premier semestre 2006.

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