Scanner vital

Technologie révolutionnaire d’imagerie diagnostique, le LightSpeed VCT a fait son apparition en Afrique du Sud et en Tunisie.

Publié le 6 février 2006 Lecture : 2 minutes.

Un Maghrébin sur trois meurt des suites d’un problème cardiaque. Mais, grâce aux progrès des technologies de l’information, cette situation ne sera bientôt plus une fatalité. Il y a six ans, la technologie des scanners ne permettait pas le diagnostic d’une lésion coronaire et donc la prévention d’un accident cardiaque tel qu’un infarctus du myocarde. L’appareil ne pouvait scruter le cur en raison des mouvements rapides de celui-ci. Une hospitalisation était nécessaire pour une coronarographie, qui consiste à monter une sonde depuis l’artère fémorale jusqu’à l’organe vital. D’où des risques et un coût élevés.
En 2005, une révolution a eu lieu dans le monde médical avec l’entrée en service d’un scanner nouvelle génération utilisant les dernières avancées dans le domaine du numérique. Il améliore considérablement l’exploration du cur comme du corps, permettant ainsi d’établir un diagnostic plus précis et d’intervenir à temps pour éviter un accident. Ce nouveau scanner de tomodensitométrie volumique, le premier au monde, c’est le LightSpeed VCT de General Electric (GE) Healthcare. Sa vitesse de fonctionnement et sa puissance informatique, inimaginable il y a quelques années encore, lui permettent d’explorer en quelques secondes et avec une précision remarquable le cur, les coronaires et tous les vaisseaux du corps humain, ouvrant ainsi un nouveau monde de possibilités en matière d’imagerie. Prix de l’unité : entre 1,5 million et 2 millions de dollars. Selon les spécialistes, il peut aussi être utilisé dans les urgences médicales, ou pour explorer les tumeurs du foi, du rein et étudier l’ostéo-articulaire.
Opérationnel depuis mars 2005 en France, où on en compte une quarantaine actuellement, il a fait son apparition sur le continent, d’abord en Afrique du Sud, puis en Tunisie. Les patients continueront à payer le même prix que pour un scanographe conventionnel. Ce n’est donc pas le coût qui fait problème pour une plus large utilisation en Afrique mais l’existence ou non d’un système d’information fiable, de ressources humaines et des capacités de maintenance. Pour Jérôme Galbrun, directeur commercial Maghreb, Afrique et océan Indien de GE Healthcare Technologies : « L’Afrique a longtemps été un cimetière d’équipements médicaux dans la mesure où les pays du continent, au départ, ont bénéficié de dons avec des fonds très généreux, qui ont facilité l’achat de ces équipements alors qu’il n’y avait pas d’infrastructures locales pour les maintenir. C’est ce qui a conduit GE Healthcare à maintenir un maillage très serré de distributeurs locaux exclusifs susceptibles de vendre et surtout d’entretenir ces équipements sur une durée comprise entre cinq et dix ans. En Tunisie, notre distributeur, General Equipement Imagerie médicale et maintenance, emploie dix-sept ingénieurs locaux formés par GE aux États-Unis – ou en Europe – sur les scanners et les imageries par résonance magnétique (IRM). Ce sont des ingénieurs tunisiens qui ont installé le LightSpeed VCT. L’arrivée de ce scanner en Tunisie est une illustration des possibilités offertes par les systèmes d’information du pays : à partir de Tunis, le VCT est connecté par une ligne Internet ADSL avec le centre de télémaintenance basé en France, ce qui permet le diagnostic permanent à distance des paramètres critiques du scanner, ainsi que l’alerte préventive de pannes futures. »

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