Riz : « Ni risque de pénurie ou de hausse des cours »

Les cours du riz se sont stabilisés depuis septembre 2013, après un an de et demi de baisse. À court terme, il n’y a pas de risque de pénurie ni de hausse, comme lors des émeutes de la faim de 2008, explique Patricio Mendez del Villar, spécialiste du riz (OsiRiz/rapport Cyclope).

Patricio Mendez del Villar est spécialiste du Riz (OsiRiz/rapport Cyclope). DR

Patricio Mendez del Villar est spécialiste du Riz (OsiRiz/rapport Cyclope). DR

Patricio Villar

Publié le 27 janvier 2014 Lecture : 1 minute.

Le riz asiatique consommé en Afrique se négocie entre 310 et 450 dollars [228 et 331 euros] la tonne selon la provenance (l’Inde, le Vietnam et la Thaïlande). Les cours se sont stabilisés depuis septembre 2013, après un an et demi de baisse. Les volumes échangés sur les marchés mondiaux n’étaient que de 40 millions de tonnes en 2013, alors que la production de la planète est de 495 millions de tonnes.

Prix renchéris

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Depuis fin 2011, pour soutenir ses producteurs, la Thaïlande a une politique d’achat de riz local à des prix 50 % plus élevés que ceux du marché mondial. Ses volumes exportés ont donc fondu, passant de 10 millions de tonnes en 2010 à 6,5 millions de tonnes en 2013, ce qui a renchéri les prix. Mais cette baisse a été contrebalancée par la hausse de la production du Vietnam et surtout de l’Inde, qui a beaucoup baissé ses barrières douanières dans le même temps.

Barometre riz JA2768p1194px; border: 0px solid #000000; float: right;" />L’Afrique reste un pôle majeur d’importation de riz : le continent achète à l’extérieur 40 % de ce qu’il consomme. Le Nigeria est le deuxième importateur mondial (derrière la Chine), avec 2,4 millions de tonnes en 2013 ! Tandis que Madagascar fait figure de bon élève, avec 300 000 tonnes importées pour 3 millions de tonnes produites. La hausse de la production africaine (entre 2 % et 3 % par an) ne rattrape pas celle de sa consommation (de 5 % à 6 %). Cette situation devrait durer plusieurs années. Le continent continuera à être massivement approvisionné par les pays asiatiques. À court terme, il n’y a risque ni de pénurie ni de hausse des cours, comme lors des émeutes de la faim de 2008.

L’inconnue réside dans la crise politique thaïlandaise. Si l’opposition arrivait au pouvoir, elle devrait arrêter les subventions aux producteurs locaux et trouver un moyen de se séparer d’une partie de son stock faramineux de 20 millions de tonnes de riz. Ce qui ferait baisser les cours. »

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