Ce qu’il faut savoir sur le réchauffement

Publié le 6 février 2006 Lecture : 2 minutes.

Idées claires
– Il y a un consensus sur le climat. Malgré d’énormes incertitudes, ?il existe en effet une position scientifique commune : le réchauffement.
– La concentration en dioxyde de carbone (CO2) augmente. Elle atteint aujourd’hui des niveaux inégalés depuis au moins 650 000 ans.
– La concentration d’autres gaz à effet de serre a également augmenté : + 150 % pour le méthane depuis 1750, plus de la moitié étant d’origine humaine.
– La température globale a augmenté de 0,6 °C depuis 1861 à la surface de la Terre. La couverture neigeuse a diminué de 10 % depuis la fin des années 1960.
– La plus grande part du réchauffement observé depuis cinquante ans est imputable à l’homme.

Idées fausses
– Les glaciers fondent. Ce n’est pas le cas partout, par exemple en Nouvelle-Zélande ou sur la côte scandinave.
– La fonte du Groenland fera monter le niveau de la mer. La principale cause de la montée des eaux est la dilatation thermique : à masse égale, quand l’eau chauffe, son volume augmente.
– C’est le soleil qui réchauffe, l’homme n’y est pour rien. Les variations d’activité du soleil ne peuvent expliquer les évolutions actuelles des températures de surface.
– 300 % de marge d’erreur, ce n’est pas sérieux. Mais la moitié de cette incertitude dans les prédictions est due aux scénarios d’émissions des gaz à effet de serre, c’est-à-dire aux choix politiques et économiques.
– La courbe des températures moyennes depuis 2000 ans n’est pas fiable. Il n’y a plus aucun doute : les principales conclusions des études ont été, depuis, corroborées par d’autres observations.
– On ne peut pas prédire la météo de demain, donc encore moins celle du siècle prochain. Ce n’est pas l’objet : la climatologie ne vise pas à une prédiction précise mais à un résultat statistique.
– Le réchauffement provient surtout de la vapeur d’eau. Contrairement au CO2, l’eau reste moins d’une dizaine de jours dans l’atmosphère.

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Idées floues
– Le désert va gagner du terrain. Ce n’est pas certain : il y a plus d’une dizaine de milliers d’années, lors d’un réchauffement, le Sahara a reverdi à la suite de précipitations accrues.
– Les phénomènes extrêmes vont augmenter. Par nature, ils sont très rares. Il est par conséquent impossible de connaître la fréquence moyenne à laquelle ils risquent de se produire.
– On peut quantifier la part humaine dans le réchauffement. Quantifier exactement cette responsabilité est impossible.
– Le rôle des nuages et des aérosols est mal connu. C’est, en effet, la principale cause d’incertitude dans les scénarios.
– Sait-on de combien la température augmentera si la concentration de CO2 double ? C’est la question qui fait le plus débat. Chaque simulation donne des résultats différents. On ne connaît pas les conséquences exactes du réchauffement. Les climatologues ne peuvent que simuler différents scénarios.

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