[Sondage] Que savent vraiment les entreprises africaines sur la Zlecaf ?
La Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) risque d’être freinée car la plupart des chefs d’entreprise du continent ne savent pas où trouver des informations à son sujet, selon une nouvelle enquête.
Ladite enquête a été menée d’août à octobre 2021 et publiée en décembre par le Paftrac, le Comité panafricain du secteur privé pour le commerce et l’investissement, dont le vice-président n’est autre que Samuel Dossou-Aworet, le président fondateur du groupe pétrolier Petrolin.
Sur 400 personnes présentes dans 44 pays africains, ainsi qu’en Amérique et au Moyen-Orient, près des deux tiers des répondants (62 %) ont déclaré ne pas savoir où obtenir des informations fiables sur la Zlecaf.
Presque toutes ces personnes ont indiqué recourir en premier lieu à Internet plutôt qu’aux dispositifs étatiques pour tenter de se renseigner.
Grande confiance dans la Zlecaf
Le secteur privé africain reste dominé par les PME , puisque près de la moitié des entreprises ayant répondu à l’enquête ont un revenu annuel inférieur à 50 000 dollars, et 22,5 % gagnent entre 50 000 et 250 000 dollars. Seuls 1,2 % ont un revenu annuel supérieur à 10 milliards de dollars.
D’après le rapport, la politique devrait se concentrer sur le renforcement de la capacité des PME à se conformer aux normes de qualité, aux exigences en matière d’emballage et aux procédures douanières, ainsi qu’à aider les PME à formuler des plans d’affaires à long terme.
L’amélioration de l’accès au crédit et aux dispositifs de financement à long terme, de même que le renforcement des liens entre les PME et les grands exportateurs, devraient également être de mise.
Transit transfrontalier, tarifs douaniers et sécurité sont les principales contraintes au commerce
Les personnes interrogées étaient très confiantes dans la Zlecaf. Seulement un peu plus de 2 % des participants pensent que la zone de libre-échange aura un impact négatif sur leur entreprise. Plus de 71 % des répondants ont déclaré que la Zlecaf les incitera à investir pour développer leur entreprise. Plus de la moitié (57 %) ont déclaré que la Zlecaf ouvrira de nouveaux marchés pour les exportations régionales.
L’environnement et l’instabilité politique sont les facteurs considérés comme les plus susceptibles d’entraver la croissance des entreprises, cités par 73 % des répondants. Les effets liés à la fiscalité et aux finances n’arrivent que légèrement derrière, à 72 %.
Facteurs inhibiteurs de croissance économique
Environ la moitié des participants ont mentionné les trois mêmes contraintes : les questions de transit et de douane liées au commerce transfrontalier, les tarifs douaniers et la sécurité.
La pandémie de Covid-19 est considérée comme beaucoup moins importante. Seuls 35 % des répondants ont placé la pandémie parmi leurs cinq principaux facteurs inhibiteurs de la croissance des entreprises.
Dans la catégorie des contraintes financières, l’accès au financement du commerce et aux capitaux d’investissement a été considéré comme étant le plus grand frein du commerce régional.
Les systèmes de paiement transfrontaliers sont considérés comme l’obstacle le moins important.
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