Tous à Bruxelles
La classe politique est venue plaider la cause du pays.
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Bruxelles est-elle devenue la Mecque des Mauritaniens ? En ce mercredi 30 novembre, nombreux étaient, en effet, les dignitaires de Nouakchott à se retrouver dans la ville qui abrite le siège de l’exécutif européen. Parmi eux, Ahmed Ould Sid’Ahmed, le ministre des Affaires étrangères, qui conduisait une imposante délégation officielle comprenant notamment ses collègues Mahfoud Ould Bettah, garde des Sceaux, Mohamed Ould Abed, ministre des Affaires économiques, et Ba Ibrahima Demba, titulaire du portefeuille de l’Équipement et des Transports.
Les partis n’étaient pas en reste. Huit chefs de formations politiques – dont Ahmed Ould Daddah, président du Rassemblement des Forces démocratiques (RFD), Messaoud Ould Boulkheir, leader de l’Alliance populaire progressiste (APP), et Ba Mamadou Alassane, chef du Parti pour la liberté, l’égalité et la justice (PLEJ)- avaient fait le déplacement. Sans oublier une myriade de représentants de la société civile.
La raison de cette affluence inédite ? Après le coup d’État contre Maaouiya Ould Taya, le 3 août dernier, l’Union européenne avait suspendu son aide financière à la Mauritanie pour signifier sa désapprobation de cette forme « non constitutionnelle » de changement politique. Le gouvernement mis en place par le Conseil militaire pour la justice et le développement (CMJD) veut amener Bruxelles à changer son attitude. « Le CMJD n’est pas là pour rester au pouvoir, mais juste pour sauver le pays du chaos et y diriger une transition démocratique », ont soutenu, de concert, officiels et leaders d’opinion mauritaniens devant leurs interlocuteurs européens. L’exercice n’était pas vain.
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