Petits arrangements entre palaces
![](/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,height=810,fit=cover/medias/default.png)
On les croyait rivaux, ils étaient en fait complices. Le 28 novembre, le Conseil français de la concurrence a sanctionné six des plus luxueux palaces parisiens pour « avoir régulièrement échangé des informations confidentielles sur leurs activités commerciales respectives ». Le Bristol, le Crillon, le Four Seasons George-V, le Meurice, le Plaza-Athénée et le Ritz devront s’acquitter d’une amende allant de 55 000 à 248 000 euros. Tout a commencé en 2001, quand un reportage télévisé montre les patrons des six hôtels réunis dans un salon feutré pour s’accorder sur un prix unique. De quoi mettre la puce à l’oreille du Conseil de la concurrence, qui finit par découvrir le pot-aux-roses : dans le contexte tendu de l’hôtellerie après les événements du 11 septembre 2001, les prétendus concurrents se tiennent mutuellement informés de leur situation financière afin que chacun puisse vérifier qu’il n’est pas à la traîne. Un « équilibre collusif » qui a « altéré le jeu normal de la concurrence », selon les enquêteurs. Un mois a été donné aux six établissements condamnés pour faire appel de la décision.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- L’État algérien accélère la cadence pour récupérer les biens mal acquis
- Pour la première fois, Mahamadou Issoufou condamne le coup d’État du général Tiani
- Amnesty International demande l’arrêt des expulsions forcées à Abidjan
- Au Niger, Abdourahamane Tiani et la stratégie assumée de l’« anti-France »
- M23 en RDC : cinq questions pour comprendre pourquoi le conflit s’enlise