CAN : le Covid va-t-il gâcher la fête au Cameroun ?

Risques de contamination des joueurs, jauges dans les stades… La menace du coronavirus plane sur la Coupe d’Afrique des nations de football, qui doit débuter au Cameroun le 9 janvier.

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Publié le 6 janvier 2022 Lecture : 2 minutes.

Vente de maillots de l’équipe de football du Cameroun à Yaoundé, le 5 janvier 2022 © DANIEL BELOUMOU OLOMO/AFP
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CAN : la fête du foot africain (enfin) célébrée au Cameroun

Reportée pour cause de Covid-19, la 33e édition de la Coupe d’Afrique des nations se tient au Cameroun du 9 janvier au 6 février 2022.

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L’Afrique, singulièrement le Cameroun, pousse un double « ouf ! » de soulagement. « Ouf ! », voici revenue la compétition continentale de football qui console les Africains de certaines « janvioses » et leur permet, au bureau, de tirer un peu au flanc, tout cela dans une Afrique 2022 percluse de régimes politiques déroutants, de croissance économique en berne et d’insécurité permanente. Et puis « ouf ! On avait failli ne plus y croire », à cette CAN camerounaise d’abord étiquetée « 2019 », avant d’être retirée, re-étiquetée « 2021 » puis décalée en 2022, à cause d’on ne sait quel pangolin ou quelle chauve-souris…

La certitude de la tenue de cette Coupe est d’ailleurs très récente. Des rumeurs d’impréparation – voire de chantiers « inlivrables »– ont effet circulé jusqu’en décembre. Le président de la Fifa demandait encore, le 19 du mois, le report de la compétition reine. Et les grand clubs européens menaçaient de ne pas libérer leurs joueurs par crainte de contaminations au Covid-19 et/ou de quarantaines fâcheuses.

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Tests positifs et cas contacts

Que le ballon rond roule donc à pleine vitesse, que l’enjaillement soit débridé et que l’odontol de palme et de maïs coule à flot ! Mais attention à l’excès d’euphorie… Le rêve de stades bourrés à craquer lors des matchs d’équipes vedettes est déjà déçu, du fait des jauges « sanitaires » appliquées dans les stades de la CAN 2022 : 60 % de taux de remplissage sur la plupart des confrontations et 80 % pour celles du pays hôte, comme l’a annoncé, mardi, la Confédération africaine de football (CAF). « C’est mieux que rien », diront les tenants du verre à deux tiers plein.

Peu de temps après une cérémonie au Palais présidentiel sénégalais, trois Lions ont été testés positifs

Mais quelle sera la proportion des joueurs impactés, directement ou indirectement, par la circulation persistante de variants du Covid-19 ? Si chaque délégation espère bien aligner 11 joueurs sur la pelouse, le coronavirus est plus qu’une épée de Damoclès au-dessus des têtes starifiées. Des matchs de préparation ont déjà été perturbés, comme certains des Éléphants de Côte d’Ivoire, des Cœlacanthes comoriens, des Scorpions gambiens et des Fennecs algériens. À titre plus individuel, des joueurs ont subi le verdict fatal de tests positifs au Covid-19, comme quatre joueurs de la sélection camerounaise ou trois internationaux algériens. Les impératifs de quatorzaine conduisent à compter sur les doigts le nombre de jours avant tel ou tel match et à croiser ces mêmes doigts au moment des tests de contrôle…

Dans chaque délégation, l’euphorie est donc menacée de douche froide, parfois à quelques heures d’intervalle. À titre d’exemple, c’est peu de temps après une cérémonie au Palais présidentiel sénégalais, le 4 janvier, que trois Lions ont été testés positifs et que le vol pour Bafoussam a été repoussé. En leur remettant le drapeau national, l’exigeant Macky Sall – il ne réclame rien de moins que la coupe, après deux finales infructueuses – a-t-il respecté les gestes barrières ? Cas contact, il devra aussi être testé. En football, le « contact » pardonne peu…

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