À l’ambassade de Tunisie en France

L’un de nos articles (J.A.I. n° 2341) consacrés au Sommet mondial sur la société de l’information organisé à Tunis du 16 au 18 novembre a suscité cette réaction des autorités tunisiennes.

Publié le 5 décembre 2005 Lecture : 3 minutes.

L ‘article publié par votre revue dans son édition du 20 novembre 2005 contient nombre d’allégations infondées et d’appréciations erronées :
– En lançant l’initiative du SMSI, la Tunisie avait pour ambition de sensibiliser la communauté internationale à la nécessité d’actions concertées pour tirer le plus grand profit des technologies de l’information et de la communication, en vue d’accélérer le développement de tous les peuples, et l’accès de tous les citoyens et communautés aux bienfaits de la révolution numérique. […]
– La Tunisie a ressenti avec fierté le choix unanime qui a été porté sur elle par la communauté internationale pour abriter la seconde phase du SMSI. Le pays s’est attelé à cette tâche avec un sérieux et un professionnalisme reconnus par l’ensemble des participants au Sommet.
– Il ne s’est agi, à aucun moment, d’une quelconque « opération de séduction » de la Tunisie, comme le prétend votre revue. Notre pays n’en avait pas besoin, ses performances étant connues de toutes les institutions internationales spécialisées et de tous les observateurs et organismes crédibles.
– De l’avis de l’Union internationale des télécommunications, organisatrice du Sommet, comme de celui de l’ONU et des différentes parties prenantes, le sommet a connu un succès éclatant.
– L’ONU le considère comme un sommet historique, le plus grand jamais organisé par les Nations unies depuis leur création. Jamais auparavant, en effet, l’on avait enregistré plus de trente mille inscrits, dont plus de vingt et un mille participants, à un sommet onusien. Trente-six chefs d’État et de gouvernement y ont pris part, ainsi que six mille représentants de la société civile de par le monde, et plus de quatre mille représentants du secteur privé. Un millier de journalistes ont, quant à eux, couvert l’événement.
[…] Plus de 200 projets ont été annoncés dans le sens de la réduction du fossé numérique, un accord est intervenu sur un mécanisme de gouvernance de l’Internet au plan mondial. Un groupe international de suivi du Sommet de Tunis a été institué, afin de s’assurer que les engagements pris seront respectés.
– Par contre, l’on peut regretter que votre revue ait choisi, en dépit des évidences et des précisions fournies par les autorités et publiées par la presse internationale, de colporter et d’amplifier des allégations mensongères fabriquées de toutes pièces par certaines entités occupées à dénaturer, coûte que coûte, les réalités tunisiennes. C’est le cas de la « grève de la faim » dépourvue de tout fondement mise en scène à la veille du Sommet par des personnes formulant des « revendications » sans substance, qui a été programmée pour s’arrêter, comme par hasard, le jour de la clôture du Sommet.
– Pourquoi n’avoir pas informé suffisamment vos lecteurs de […] l’exploitation politicienne et biaisée qui a été faite de l’incident dont a été victime un journaliste français, alors que les premiers éléments de l’enquête diligentée avec célérité indiquent une affaire de vol. Dans quelle capitale du monde n’enregistre-t-on pas, parfois au quotidien, des incidents de cette nature ?
– En dépit de ces tentatives de manipulation et de désinformation dénoncées par de nombreux participants et observateurs objectifs, le succès du SMSI a été total. […] L’on se serait attendu, de la part d’une revue se voulant sérieuse comme la vôtre, à voir ces résultats positifs attestés par divers témoignages. […] Pourquoi votre revue occulte-t-elle ces réalités ? Pour quelles raisons oublie-t-elle par ailleurs d’évoquer la forte participation africaine à ce sommet ? Redoute-t-elle qu’en allant jusqu’au bout du devoir d’informer qui constitue son slogan et l’oblige à informer ses lecteurs de façon complète, juste et équilibrée, elle n’en arrive à ramer à contre-courant de l’air du temps du journalisme parisien orienté trop souvent vers la désinformation et la manipulation de l’actualité tunisienne ? Mohamed Raouf Najar,
ambassadeur de Tunisie en France

Commentaire : J.A.I s’est attaché à couvrir le SMSI de la façon la plus objective et complète possible. Et ce sur plus de trois numéros (nos 2340 à 2342), dont un « Plus » de 24 pages. Précisons que le numéro incriminé n’a été autorisé à la vente en Tunisie que cinq jours après son arrivée. Nous laissons nos lecteurs, qui ont pu lire l’article en question et la « mise au point » ci-dessus, juger la qualité de notre travail et les invitons à participer au débat dans nos colonnes.

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