L’Ahellil, patrimoine de l’humanité

Publié le 5 décembre 2005 Lecture : 1 minute.

L’Ahellil du Gourara, genre poétique et musical symbolique des Zénètes, au sud-ouest de l’Algérie, fait partie des quarante-trois nouveaux chefs-d’oeuvre du patrimoine oral et immatériel de l’humanité. Cette distinction a été proclamée le 26 novembre par le directeur général de l’Unesco, Koïchiro Matsuura. Souvent fragile, ce patrimoine, porteur de diversité culturelle, est essentiel pour l’identité des communautés et des peuples. C’est notamment le cas pour l’Ahellil, qui symbolise la cohésion du groupe dans un environnement difficile et véhicule les valeurs et l’histoire des Zénètes dans une langue aujourd’hui menacée de disparaître. Un communiqué du ministère de la Culture précise que cette proclamation s’est faite sur la base d’un dossier préparé par le Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques et cofinancé par l’Algérie et l’Unesco.

À la fois poésie, chant, musique et danse, ce genre musical polyphonique est régulièrement exécuté lors des fêtes religieuses et à l’occasion des mariages et des foires locales. L’Ahellil comprend un instrumentaliste joueur de bengri, un soliste et un choeur qui peut regrouper une centaine de personnes soudées épaule contre épaule et exécutant un mouvement giratoire. Celui-ci donne la réplique au soliste placé au centre du cercle, en battant des mains. Généralement, une séance d’Ahellil consiste en une série de chants spécifiques qui se succèdent dans l’ordre décidé par l’instrumentaliste principal et le soliste. La séance, qui peut durer toute une nuit, se déroule selon un ordre immuable : « lemserreh », « l’aougrout » et « tra ».

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