Wizkid, ElGrandeToto, Zuchu… Quelles stars africaines explosent sur YouTube ?
Du Nigérian Ckay dont le « Love Nwantiti » est devenu viral sur TikTok, à l’Algérien Mouh Milano qui a tout raflé, les artistes du continent ont fait exploser les compteurs de vues sur YouTube. Podium en infographies.
Publié le 6 janvier 2022 Lecture : 2 minutes.
C’est une première dans l’histoire du Nigeria : en 2021, Essence, morceau que l’incontournable star de l’afrobeats Wizkid a produit en duo avec la chanteuse Tems, a été certifié « Platinium » par la prestigieuse Recording Industry Association of America (RIAA). Aux États-Unis, où est basée l’organisation, le titre s’est écoulé à plus d’un million d’exemplaires, tant sous forme de disques que de téléchargements sur les plateformes d’achat. Sur YouTube – canal privilégié d’écoute de musique en ligne sur le continent, malgré l’arrivée des applications de streaming –, le titre affiche pas moins de 60 millions de vues.
Et ce n’est là que la partie visible de l’iceberg : les chiffres le prouvent, la pandémie de Covid-19 n’a pas eu raison de la vitalité de la scène musicale africaine, qui semble ne s’être jamais mieux portée. Et l’émergence de nouveaux modes d’écoute a en partie profité aux artistes africains, à l’image de Love Nwantiti, un morceau que le Nigérian Ckay avait sorti en 2019 et qui a connu une renaissance incroyable sur TikTok. En 2021, le titre a été repris dans plus de 3 millions de vidéos sur la plateforme chinoise.
Fashion afrobeats et fidèle pop orientale
En Afrique de l’Ouest, c’est l’afrobeats qui fait le plus d’émules. Wizkid, JoeBoy, Gyakie, Olamide… On ne présente plus les stars nigérianes et ghanéennes de ce mouvement musical né à Lagos dans les années 2000-2010 mêlant les sonorités électroniques aux mélodies pop, et dont les clips dépassent régulièrement les 20 millions de vues sur YouTube.
En Afrique du Nord, ce sont les chanteurs de pop orientale qui tiennent le haut du pavé, tels le Marocain Saad Lamjarred ou l’Égyptien Hamza Namira, dont les titres explosent systématiquement des records d’audience à peine mis en ligne, atteignant parfois les 200 millions de vues.
Et partout, le rap confirme son ancrage, de ses formes les plus classiques aux nombreuses réinventions du style, du drill ghanéen de Yaw Tag au rap mâtiné de coupé-décalé de l’Ivoirien Fior 2 Bior.
Et puis 2021 aura aussi été, et peut-être même surtout, été l’année de l’explosion de l’amapiano. Jusque-là relativement confidentiel, et cantonné aux soirées « underground » sud-africaines, où il est né il y a une dizaine d’années dans les townships de Durban et Johannesburg, le style s’exporte désormais sur la scène internationale. Porté par une poignée de figures de proue, comme DJ Maphorisa et la chanteuse Kamo Mphela, ce dérivé de deephouse aux tempos lents est désormais adopté par quelques-uns des plus grands noms de l’afrobeats – empereurs incontestés de la scène des musiques actuelles africaines – , à l’image de Davido, qui s’est associé au Sud-Africain Focalistic pour Ke Star, un titre sorti en février, ou encore de Wizkid – toujours lui – qui a promis à ses fans de sortir davantage de titres amapiano prochainement.
Dans cette scène aussi pléthorique qu’inventive, quelles sont les stars qui ont été le plus écoutées ? Si le Nigeria reste, sans contestation possible, le creuset musical le plus bouillonnant du continent, dans quel pays les artistes sont-ils parvenus à s’exporter ? Notre hit de l’année 2021 à découvrir en infographies.