Banane : reprise des hostilités

Publié le 5 décembre 2005 Lecture : 1 minute.

La guerre de la banane n’est décidément pas près de connaître son épilogue. Le Honduras et le Panama ont lancé, le 30 novembre, une nouvelle offensive contre le régime européen d’importation, qui fait la part belle aux producteurs communautaires (des Antilles) et des pays ACP (Afrique-Caraïbes-Pacifique). Les deux États ont déposé une nouvelle plainte auprès de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) contre le nouveau tarif douanier de l’Union européenne (UE). L’Équateur et le Costa Rica devraient prochainement s’y associer. Les pays d’Amérique latine, qui exportent annuellement 3,4 millions de tonnes de bananes vers l’Europe, jugent trop élevé le droit à l’importation de 176 euros par tonne, adopté le 29 novembre par Bruxelles et dont l’entrée en vigueur est prévue le 1er janvier 2006. Soucieux d’augmenter leurs exportations, les producteurs latino-américains se battent depuis une dizaine d’années pour avoir un plus grand accès au marché européen. Condamnée par l’OMC fin 2001, l’UE a accepté de modifier son régime d’importation d’ici au 1er janvier 2006. Mais ne parvient pas à trouver un niveau adéquat de taxation permettant de sauvegarder les intérêts des producteurs ACP et communautaires, et de satisfaire les Latino-Américains et les multinationales américaines (Dole et Chiquita) qui y sont liées. Les ACP, particulièrement la Côte d’Ivoire et le Cameroun, qui produisent annuellement plus de 500 000 tonnes de bananes, sont particulièrement inquiets. L’érosion de leurs avantages – un quota garanti et l’absence de droits de douane – pourrait mettre un sévère coup d’arrêt à leurs activités, les producteurs latino-américains ayant des coûts de production moins élevés et des volumes plus importants.

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