Tunisie : business d’abord

Publié le 6 novembre 2007 Lecture : 2 minutes.

Après la visite de Nicolas Sarkozy au Maroc, marquée, comme l’on sait, par la signature de nombreux contrats (voir pp. 86-87), les Tunisiens, qui recevront à leur tour le président français au début de l’an prochain, vont devoir faire des efforts pour soutenir la comparaison. D’autant que les relations économiques entre les deux pays sont déjà florissantes : la France est le premier fournisseur de la Tunisie (23 % de parts de marché) et son premier client (32 % des exportations) ; la Tunisie figure au 23e rang des partenaires de la France, avant le Maroc, dont la population est trois fois plus nombreuse.
Depuis l’arrivée de « Sarko » à la présidence, en mai, la tendance s’est confirmée. Le 23 octobre, le groupe bancaire français Caisse d’épargne (GCE) a par exemple racheté aux États tunisien et koweïtien une part (60 %) du capital de la Banque tuniso-koweïtienne (BTK) qu’ils détenaient. Montant de l’opération : 300 millions de dinars (168 millions d’euros). Un record dans ce secteur d’activité. À ce jour, trois banques tunisiennes sont passées sous le contrôle de groupes français (BNP, Société générale et GCE) dans le cadre des privatisations en cours.
L’intérêt des entreprises françaises se porte désormais sur les grands projets d’équipement prévus par le XIe Plan de développement (2007-2011). Comme au Maroc, de belles perspectives s’ouvrent ici pour Alstom. Les 25 et 26 octobre, Philippe Mellier, le président d’Alstom-Transport, s’est rendu en Tunisie, premier pays au Maghreb et en Afrique à acheter des rames de métro léger (tramway) : trente-neuf exemplaires ont déjà été commandés, d’autres le seront sûrement compte tenu des projets d’extension du réseau. Alstom se positionne par ailleurs en vue de la construction du réseau ferroviaire rapide (RFR) du Grand Tunis (600 millions de dinars).
Les visites ministérielles se sont multipliées au cours des dernières semaines. Afif Chelbi, le ministre de l’Industrie, était ainsi le 30 octobre à Paris, il a signé avec Hervé Novelli, le secrétaire d’État chargé des Entreprises et du Commerce extérieur, cinq accords de coopération prévoyant notamment de renforcer le partenariat entre technopôles tunisiens et pôles de compétitivité français.

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