Le Mali va-t-il écoper de lourdes sanctions économiques ?

En affirmant vouloir prolonger la transition de cinq années supplémentaires, les autorités maliennes se sont aliéné une large partie de la communauté internationale. Les dirigeants de la Cedeao, qui se réunissent dimanche à Accra, n’excluent pas de sévir.

Assimi Goïta, le président de la transition malienne, le 24 août 2020, à Bamako. © AP Photo/Baba Ahmed

Assimi Goïta, le président de la transition malienne, le 24 août 2020, à Bamako. © AP Photo/Baba Ahmed

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Publié le 8 janvier 2022 Lecture : 3 minutes.

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Le Mali face aux sanctions de la Cedeao

Face à Assimi Goïta, accusé de vouloir faire traîner la transition, les chefs d’État de la Cedeao ont décidé, le 12 décembre, de frapper fort : fermeture des frontières, suspension des transactions commerciales et financières, gel des avoirs de l’État malien… Quelles sont les conséquences de ces sanctions ?

Sommaire

Pas moins de quatre pays visités en quelques jours et des rencontres avec plusieurs dirigeants ouest-africains. L’année démarre sur les chapeaux de roues pour Abdoulaye Diop. À la veille d’un sommet capital de la Cedeao sur la transition au Mali, qui doit se tenir le dimanche 9 janvier à Accra, le ministre malien des Affaires étrangères use de tous les canaux pour tenter de convaincre la sous-région d’accepter la feuille de route proposée le 31 décembre à l’issue des « assises nationales de la refondation », par le président Assimi Goïta.

« Un quinquennat »

Ce chronogramme, décliné sous la pression de la Cedeao qui, depuis le mois d’octobre, demandait à Bamako de clarifier ses intentions, ne répond pas aux engagements pris par les putschistes dans la charte de la transition adoptée en septembre 2020. Sans surprise, les dirigeants ouest-africains sont en total désaccord avec l’allongement de la transition et avec ces cinq années supplémentaires, que beaucoup comparent déjà à « un quinquennat ». 

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