3 questions à Fatoumata Diawara
Comédienne malienne, 25 ans
Publié le 6 novembre 2007 Lecture : 1 minute.
Jeune Afrique : Comment s’est passée votre rencontre ?avec Karaba ?
Fatoumata Diawara : C’est la chanteuse Rokia Traoré qui m’a parlé du projet du spectacle Kirikou. J’ai rencontré le producteur, Victor Bosch. Le courant est tout de suite passé et il m’a proposé le rôle-titre ! Grâce à Karaba, à laquelle je me suis identifiée, j’ai beaucoup appris sur moi, c’est comme une thérapie. Je ne savais pas que, comme elle, j’avais autant de haine en moi ! C’est le rôle le plus fort de ma carrière, qui me parle le plus en tant que femme et en tant qu’Africaine. C’est pour cela que j’ai hâte d’aller l’interpréter en Afrique, après la tournée française de 2008.
À 25 ans, vous avez déjà une carrière bien remplie Comment avez-vous débuté ?
J’ai commencé avec mon père, à l’âge de 6 ans. Il dirigeait une troupe de danse traditionnelle en Côte d’Ivoire, et je me suis retrouvée à mener sur scène pendant cinq ans un groupe de 25 enfants. Puis au Mali, à 14 ans, une tante comédienne m’a emmenée sur un tournage pour garder son fils. L’équipe avait besoin d’une figurante, j’ai prononcé trois répliques et depuis, tout s’est enchaîné. J’ai tourné avec Cheick Oumar Sissoko dans La Genèse en 1998 et avec Dani Kouyaté dans Sia ou le rêve du python.
En plus de la comédie, vous poursuivez une carrière de chanteuse ?
Je chante mes compositions en concert avec des musiciens comme Abdoulaye Traoré. En 2006, j’ai eu la chance de participer à l’enregistrement au Mali de l’album Red Earth de Dee Dee Bridgewater. Puis celle-ci m’a invitée à chanter quelques duos sur scène lors de ses concerts parisiens et, finalement, je l’ai accompagnée dans sa tournée française, pendant tout l’été 2007 C’était incroyable ! Maintenant, je travaille sur la maquette de mon premier album. Avec Cheick Tidiane Seck [qui était aussi le directeur musical de Red Earth, NDLR], nous essayons de métisser la musique traditionnelle avec des tonalités soul.
