Chapeau BBY !

Béchir Ben Yahmed a choisi d’abandonner la direction de la rédaction de Jeune Afrique et de passer le témoin (J.A. n° 2440). Amis, collaborateurs ou simples lecteurs, ils ont tenu à lui rendre hommage.

Publié le 6 novembre 2007 Lecture : 6 minutes.

Hervé Pinet Consultant international, Paris, France
Une grande nouvelle. La nouvelle du départ de Béchir Ben Yahmed de la gestion opérationnelle de Jeune Afrique est une grande nouvelle. La décision n’a sûrement pas été facile à prendre. Je félicite BBY d’avoir eu la lucidité et la détermination de l’arrêter et de s’y tenir.
Je sais d’expérience combien il est difficile de tourner la page.

Chedli Klibi Ancien ministre, ancien secrétaire
général de la Ligue des États arabes, Tunis, Tunisie
Courage et lucidité. Quelle lucidité. Quel courage. Mes compliments et mes meilleurs vux pour la nouvelle équipe de rédaction de J.A.

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Zyad Limam Directeur d’Afrique Magazine, Paris, France
Le bon timing. Je suis heureux qu’il ait trouvé le « timing ». Et comme diraient les (r)évolutionnaires : « Longue vie au nouveau J.A. ! Longue vie à BBY ! » ?
Jean-Marie Ngaki Kosi Comédien et metteur en scène, RD Congo
Digne de l’Afrique. Je suis un lecteur et un « supporteur » de Jeune Afrique depuis de longues années. J’ai même eu le privilège il y a vingt ans, en octobre 1987, de visiter le journal.
Je voudrais féliciter Béchir Ben Yahmed de sa perspicacité (elle manque tellement à nos dirigeants politiques). Même si cela nous attriste de le voir se retirer peu à peu, nous ne pouvons que saluer la sagesse et le courage d’une telle décision. Qu’il sache qu’il aura toujours toute notre gratitude et toute notre admiration pour l’ensemble de son uvre, démonstration éclatante à la face de tous de ce qu’un fils digne de l’Afrique peut être capable de construire. Nous sommes si fiers de lui sur le continent.
Pour finir, je le remercie de tout cur de ne pas nous priver de ses « Ce que je crois » que tous nos dirigeants devraient lire chaque semaine.

Pierre Hunt Ambassadeur de France, Paris, France
Au-delà du pré carré. Comme la décision de Béchir Ben Yahmed est sage et lucide ! Quelle satisfaction aussi de savoir qu’il restera au cur de Jeune Afrique ! À l’usage, sa lecture m’apparaît indispensable, car son domaine va bien au-delà du pré carré de nos hebdos franco-parisiens.

Ana Couassi Ancienne collaboratrice de J.A., Málaga, Espagne
Très émue. Quelques lignes pour dire que j’ai été très émue de lire l’éditorial de BBY. Cela a été une fierté pour moi de le connaître et de travailler au sein du Groupe Jeune Afrique. BBY est quelqu’un que j’admire beaucoup.

Yadji Sangaré Montreuil, France
Pincement au cur. Une sage décision, en effet, mais que j’ai reçue avec un pincement au cur. Pour les jeunes collégiens que nous étions au début des années 1960 à Bamako, Jeune Afrique était la référence. Et, pour nous, le nom de son fondateur en était indissociable, comme il l’est encore aujourd’hui.
Le voir partir, c’est un peu comme si le souvenir ardent de cette jeunesse studieuse et en quête d’information permanente nous quittait. Une jeunesse qui parvenait, vaille que vaille, à se trouver un exemplaire du journal et à le lire à chacune de ses parutions.
Je note bien les deux dernières phrases de son éditorial, dont je me réjouis : « Ceux d’entre vous qui me font le crédit de lire mes analyses et commentaires hebdomadaires continueront de les trouver à cette place. Aussi longtemps qu’il me sera possible de les donner et qu’on leur prêtera de l’intérêt. »

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Mankenda Voka Éditeur du journal L’Observateur, Kinshasa, RD Congo
Dieu donne la croix. Je lis Jeune Afrique depuis 1964. « Ce que je crois » est la rubrique qui a cimenté ma fidélité à ce journal. Même s’il garde la plume, Béchir Ben Yahmed a décidé de passer la main. Des années durant, et jusqu’à ce qu’il en décide autrement, il a été la lanterne et le porte-voix d’une Afrique qui peine toujours à se faire entendre. À cet historien du quotidien et d’exception qui n’a pas d’équivalent connu sur le continent, comment témoigner notre reconnaissance ?
De deux manières : que chaque pays africain donne au moins à une rue ou à une place publique le nom d’un homme qui est un don du ciel pour nous.
Que l’Union africaine, après quelques minutes de silence et de remerciement, élève, à Addis-Abeba de préférence, un monument à BBY pour rappeler aux jeunes générations qu’il y a en Afrique des gens qui ont su oser.
Modeste, BBY ne voudra sûrement pas de tout ça. Mais l’Afrique se résoudra à le faire sans son consentement. C’est notre façon d’être démocrate, lorsque quelqu’un nous a honorés au-delà de toutes nos espérances.
À François Soudan, qui prend la place du maître, je souhaite bonne chance. Je souhaite en même temps qu’il se souvienne que Dieu qui donne la croix donne aussi les épaules pour la porter.

Ashraf Azzouz Tunis, Tunisie
Grâce à J.A Il faut une sacrée dose de courage, d’humilité et d’intelligence pour prendre ce genre de décision, de la part d’un homme qui a donné toute sa vie à cette véritable institution qu’est devenu le Groupe Jeune Afrique. Mais plus dur que de fonder une revue d’actualité politique, africaine de surcroît, c’est d’avoir réussi à fêter sa quarante-septième année d’existence !
Permettez-moi de lui tirer mon chapeau bien bas !
Je n’oublierai jamais que c’est grâce à la lecture de Jeune Afrique, la veille de mon examen de droit constitutionnel à la Faculté de Tunis, que j’ai pu obtenir une des meilleures notes parce que je savais que les Burkinabè étaient les habitants du Burkina !
Ce n’est qu’une anecdote pour illustrer tout l’apport de Jeune Afrique en matière d’informations et d’analyse politique.

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Roufaou Oumarou Aix-la-Chapelle, Allemagne
Le secret de J.A. BBY prouve une fois de plus qu’il est non seulement un sage, mais aussi un grand intellectuel doté d’un sens historique incomparable.
Cette décision sert en premier lieu J.A., en ce sens qu’en sachant déterminer lui-même et à temps le moment de partir et en organisant sa succession, BBY garantit la survie de l’hebdomadaire. Peu d’entreprises de la zone Afrique/Moyen-Orient ont eu cette chance.
L’Afrique et le Moyen-Orient seraient loin si ses dirigeants d’entreprises et ses hommes politiques agissaient de la sorte.
Concernant François Soudan, je voudrais lui souhaiter bonne chance et lui assurer que nous serons toujours là pour J.A. Le secret de la survie de ce journal depuis 2 440 semaines réside à mon humble avis dans le seul fait qu’il a toujours essayé de ne pas s’aligner sur une position politique partisane et qu’il n’a jamais hésité à corriger le tir s’il s’apercevait qu’il s’était trompé.

Jean Bolomey Bamako, Mali
Une belle tâche de journaliste. Un simple mot de remerciement et de gratitude à celui qui passe la main maintenant. Je crois qu’il a rempli une belle tâche de journaliste.

Xavier Chimits Collaborateur de J.A., Paris, France
Pas de grand journal sans grand patron. Je voudrais dire combien j’ai apprécié la très haute exigence, donc le très haut respect, qu’il manifeste à l’égard des journalistes, même ceux qui n’interviennent comme moi que dans des rubriques, l’automobile en l’occurrence, qui ne constituent pas le cur du magazine. Car cette exigence traduit l’amour porté à la presse écrite, et la plus-value qu’elle doit apporter à ses lecteurs. Il n’est pas de grand journal sans un grand patron qui aime le journalisme. La presse écrite souffre, en France, de l’avoir oublié.

Leïla Marouane Écrivain, Paris, France
Son esprit de jeune homme. C’est avec beaucoup d’émotion que j’ai lu l’éditorial du 13 octobre. Émotion d’autant plus vive que celle suscitée par son accueil, lundi 15 octobre, est encore à fleur de peau. Que Dieu le fasse centenaire et jamais ne le déleste de son esprit de jeune et brillant jeune homme.

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