Le parasite aux commandes

Publié le 5 septembre 2005 Lecture : 1 minute.

Le moustique n’est pas le seul responsable de la propagation du paludisme, qui infecte chaque année entre 300 millions et 500 millions de personnes et en tue plus de 1 million. Une équipe franco-kényane de chercheurs, dirigée par Jacob Koella, de l’université Pierre-et-Marie-Curie, à Paris, vient de démontrer que le parasite qui cause la maladie joue lui-même un rôle dans le processus de transmission.

Au fur et à mesure que son cycle de vie le nécessite, affirment les scientifiques, ce micro-organisme, nommé Plasmodium falciparum, est capable de « manipuler » ses hôtes, pour passer de l’homme à l’insecte, et inversement, alors qu’il ne dispose d’aucune capacité de déplacement. Pour simplifier, le parasite naît et grandit dans l’organisme du moustique avant de se reproduire dans celui de l’homme. Une première série d’expériences a révélé que l’anophèle femelle, le moustique, pique plus souvent et un plus grand nombre de personnes lorsque le parasite qu’elle porte se trouve au stade le plus favorable à son évolution chez l’homme.

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Partant du constat que le moustique pique plus ou moins les humains en fonction de leurs odeurs (transpiration, par exemple), les chercheurs ont ensuite montré que les moustiques sont plus attirés par l’odeur de quelqu’un qui développe la maladie (où le parasite se reproduit), que par celle d’une personne seulement infestée. En se développant chez l’homme, le parasite provoquerait donc une modification génétique qui induit la production de certaines substances capables d’influer sur le comportement du moustique.

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