Hommage au frère Roger

Publié le 5 septembre 2005 Lecture : 1 minute.

J’étais encore lycéen lorsque j’ai connu le frère Roger, fondateur et prieur de l’abbaye oecuménique de Taizé. Son action et sa démarche spirituelle constituaient pour moi, jeune Congolais, une alternative au matérialisme athée, doctrine officielle de mon pays alors socialiste. Une alternative pour tous les jeunes chrétiens de gauche, qui se voulaient acteurs dans la cité sans être réactionnaires. Aujourd’hui, à l’âge adulte, c’est avec tristesse que j’apprends son assassinat. C’est un signe eschatologique de la fécondité du ventre d’où sortira la Bête. Il n’y a pas de choc des civilisations. Aucune d’elles ne représente le Mal, comme certains chantres de l’Occident chrétien et civilisé confrontés à la menace terroriste le clament. Mais, à l’intérieur, il y a le choc permanent entre les hommes de bonne volonté et les artisans du Mal. L’assassinat de frère Roger en est une preuve, par l’absurde.
Je rends hommage à cet homme de bien qui s’en est allé.

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